« C’est inacceptable. C’est un service essentiel et on ne peut pas prendre une population en otage pour négocier, mais la responsabilité revient aussi à la STQ de s’entendre avec le syndicat », déplore le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie de Manicouagan (CCIM), Jeff Dufour Tremblay.
L’annonce des arrêts de service pour la traverse entre Matane et la Côte-Nord n’a « rien de positif » selon lui.
« Tant la Société des traversiers du Québec (STQ) que la ministre des Transports ou le syndicat ne devraient jamais utiliser la population ou l’économie comme moyen de pression pour arriver à des ententes », manifeste-t-il.
Les moyens de pression auraient pu atteindre davantage le gouvernement que la population, dit-il : « On s’entend que pendant les fins de semaine où il y aura des arrêts de service, aucun ministre n’aura eu ses vacances de gâchées et aucun fonctionnaire de l’État ne sera en panique, car il ne pourra pas traverser. »
« Les moyens de pression sur la population n’est pas la bonne solution, ajoute M. Dufour Tremblay, et le fait que la Société des traversiers du Québec accepte ça et ne demande pas à la ministre d’être reconnu comme un service essentiel pour empêcher l’arrêt de service, c’est un manque de leadership. »
En plus de l’impact qu’elle crée sur le tourisme dans une période achalandée, cette interruption à la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout touche aussi l’économique en général et la mobilité, se désole le directeur général de la CCIM.
« C’est un service essentiel et il faut le rappeler à la STQ, parce que c’est une société qui est dirigée en ville, qui n’a pas l’air de comprendre les réalités des régions depuis plusieurs années », soutient ce dernier.
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