Traversier : Bérubé réclame un service essentiel et déplore le silence des caquistes
Le député Pascal Bérubé. Photo archives
Le député péquiste, Pascal Bérubé, demande que la traverse entre Matane et la Côte-Nord soit déclarée comme un service essentiel et déplore le silence radio des députés caquistes de l’Est-du-Québec.
Le député de Matane/Matapédia, Pascal Bérubé, souhaite que le Tribunal administratif du travail réévalue sa décision et considère finalement la traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout comme un service essentiel.
« Cinq jours sans traverse, ça ne peut pas marcher », a-t-il déploré sur les ondes du 98,5, mardi.
Le dernier jugement à ce propos date du 13 novembre 2020. Le tribunal y considère que l’arrêt du traversier ne représente pas un danger pour la santé ou la sécurité publique, puisque rien n’indique que l’approvisionnement en aliments serait compromis sur la Côte-Nord, ou sur la rive-sud.
« Déjà en 1989, le Conseil des services essentiels constatait que c’est par la route que les entrepôts des supermarchés sont ravitaillés », peut-on y lire.
On ajoute que l’accès aux services de santé dans chacune des régions n’est pas compromis par l’arrêt du traversier.
Les conséquences désastreuses pour la saison touristique de la région sont un argument à ne pas négliger, selon Pascal Bérubé.
« Est-ce qu’il est question de décès probable et/ou de vie des gens en cause non, mais est-ce essentiel pour la région, oui », a affirmé le député Bérubé en entrevue à la radio montréalaise.
Silence des caquistes
Au passage, le député péquiste pointe du doigt ses collègues caquistes de l’Est-du-Québec, qu’il trouve bien silencieux sur la question.
« S’il y a un seul député qui doit le dire, ce sera encore moi et c’est trop important pour ne pas passer le temps requis pour en parler », a-t-il dit.
Le député de Matane/Matapédia précise ne pas être moins solidaire avec les travailleurs du traversier en grève.
« Réglons ça rapidement, payons le monde adéquatement et assurons-nous que nous ayons au moins une traverse par jour », a-t-il martelé. « Je serais heureux qu’il y ait au moins un autre élu à l’Assemblée nationale dans l’est du Québec qui ait la permission de dire la même chose, mettons. »
Le député demande d’ailleurs à ce que la Société des traversiers se retire de la négociation et que la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, prenne directement le relai.
“On perd du temps avec ça. Les négos du secteur du public, c’est le gouvernement du Québec (…) pour un enjeu aussi important, il n’y aurait pas de ministre d’impliqué?”, a-t-il déploré en entrevue avec Le Journal.
Rappelons que la grève sur le traversier entre Matane et la Côte-Nord a été déclenchée lundi et durera jusqu’au 2 août, à l’exception de cette fin semaine, où des traverses auront lieu.
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