Horizon
Présenté par

Essipit : une offre touristique riche et diversifiée

Par Ann-Édith Daoust 8:00 AM - 27 juillet 2024
Temps de lecture :

Il existe dix Premières Nations au Québec, dont la nation innue qui occupe le territoire de la Côte-Nord depuis plus de 9 000 ans. Essipit est la porte d’entrée du territoire innu de la région. Située à environ 40 kilomètres à l’est de Tadoussac, la communauté est enclavée dans la municipalité des Escoumins. En innu-aimun, Essipit signifie « la rivière aux coquillages ».

L’histoire d’une communauté en développement

Essipit réunit 1 876 membres, dont 350 résidents. Environ 1 520 membres vivent à l’extérieur du territoire de la communauté, qui a été créée en 1892 par le gouvernement de l’époque. Le territoire initial fait 0,4 kilomètre carré. À l’époque, une femme mariée à un non autochtone perdait son statut social et devait quitter le territoire de la communauté. Avec le projet de loi fédérale C‑31 modifiant la Loi sur les Indiens de 1985, plusieurs femmes et enfants autochtones regagnent leur statut d’Innus et emménage dans leur communauté. Avec leur population grandissante, les Essipiunnuat revendiquent leur territoire et, au fil des ans, ont finalement pu l’agrandir, en plus d’avoir diversifié leur économie et gagné en autonomie.

Les valeurs autochtones

La mère de Suzie Gagnon s’est mariée avec un non autochtone. C’est donc en 1985 qu’elle a pu regagner son statut d’Essipiunnuat et emménager à Essipit avec sa famille. Suzie a quant à elle été élevée aux Bergeronnes où son père était enseignant. Pour elle, le statut social n’avait pas une grande valeur. Par contre, les valeurs communautaires innues étaient au cœur de son éducation. Sa mère a toujours souhaité qu’elle soit fière d’être autochtone.

À travers les années, Suzie s’est engagée dans plusieurs activités pour sa communauté, dont le pow-wow, un événement annuel qui la reconnectait avec ses origines. Après avoir fait carrière en éducation, de fil en aiguille, Suzie a pu constater les besoins de sa communauté et s’est finalement orientée vers le tourisme et les communications.

Entre nature et culture

Vacances Essipit est l’organisation qui propose la majorité des activités touristiques à faire dans la communauté. Le conseil de bande, qui est le gouvernement local, a racheté plusieurs entreprises touristiques, lesquelles offrent des croisières à Tadoussac, à Essipit et aux Bergeronnes.

Parmi celles-ci, les condos-hôtels Natakam d’Essipit sont populaires tant pour leur commodité que pour l’observation des baleines. Le Site traditionnel innu Uinnipek expose quant à lui des habitations traditionnelles où l’on peut en apprendre davantage sur la culture innue à l’aide de panneaux d’interprétation. 

Pour les amateurs de croisières, plusieurs départs sont accessibles aux Bergeronnes et à Tadoussac. Parmi les mammifères marins observés, on compte les baleines à bosse, les rorquals communs et les phoques.

Photo Vacances Essipit

Avec l’entreprise Mer et Monde Écotours, Vacances Essipit offre la location de kayak de mer aux Bergeronnes, où il est possible d’installer sa tente et de profiter d’un univers naturel exceptionnel.

Six pourvoiries et 125 lacs naturels sont à la disposition des touristes et proposent des activités de chasse et pêche, des sentiers pédestres ainsi que l’accès à des kayaks et des pédalos. Il est également possible de faire l’observation de l’ours noir dans son habitat naturel.

Plusieurs infrastructures ont été créées par la communauté d’Essipit et sont offertes aux touristes. Des sentiers pédestres ont été aménagés à plusieurs endroits. Près du terrain de camping asphalté, on trouve notamment une piscine publique, des terrains de pickleball et un terrain de volleyball.

Visiter Essipit, c’est plonger dans une communauté autochtone riche d’histoire et de culture dans un décor naturel unique!

Essipit