Boisaco mise sur le gouvernement Legault

Par Shirley Kennedy 12:00 PM - 31 juillet 2024
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Steeve St-Gelais affirme qu’aucune des cinq missives de Boisaco envoyées au gouvernement fédéral n’a mérité une réponse. 

Une rencontre virtuelle s’est tenue le 26 juillet (vendredi), entre les dirigeants de Boisaco, les intervenants politiques de la Haute-Côte-Nord, la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina et de hauts fonctionnaires du gouvernement. Le président de Boisaco Steeve St-Gelais avoue que « les gens du gouvernement du Québec se sont montrés rassurants malgré l’urgence de la situation. »

« On a senti une réelle volonté de la part du gouvernement de faire tout ce qui est possible pour contrer le fameux décret du ministre Guilbeault », rapporte M. St-Gelais. 

Malgré l’épée de Damoclès qui plane au-dessus de l’industrie forestière actuellement, ce dossier ne connaîtra pas de dénouement le 18 août prochain, après les 60 jours de consultations obligatoires suivant le dépôt du décret. 

« Le fédéral se doit de déposer une étude des impacts, chiffres à l’appui pour venir étayer les conséquences qu’engendreraient le décret. Ce qu’il a vraisemblablement omis de faire », explique le président de Boisaco. 

Vent de solidarité 

Steeve St-Gelais constate le vent de sympathie qui gagne en vigueur au sein du grand public en général, face à cette « situation précaire » que vivent les forestières et surtout les travailleurs, à qui le climat économique ne laisse aucun répit.

Steeve St-Gelais, président de Boisaco.

« Partout où je vais, qu’importe à qui je m’adresse, en général les gens sont derrière nous et nous apportent tout leur soutien. Mais ça va prendre plus que ça. Il faut convaincre le fédéral que le décret serait catastrophique pour Boisaco. Je ne peux pas croire qu’à un moment donné, il n’y aura pas un raisonnement quelque part. Ça ne fait pas de sens, », déplore le président de Boisaco, qui rappelle qu’il y a de cela quelques années, l’industrie forestière avait négocié bec et ongles un virage serré avec le gouvernement provincial face à son Plan d’action pour l’aménagement du caribou forestier

« Pourtant, nous avons adopté une approche de développement durable il y a bien longtemps, nous avons toujours été d’étroits collaborateurs des Premières Nations qui sont également sensibles au développement de leur milieu respectif et des communautés qui les entourent. Nous avons toujours travaillé ensemble et le dialogue bien que moins présent depuis quelques mois, est toujours possible et le bienvenu avec Essipit. »

Bien que l’inquiétude gagne les troupes, Steeve St-Gelais demeure confiant qu’avec l’appui du gouvernement Legault, très « proactif » dans le dossier, un dénouement raisonnable et raisonné ressorte de cette impasse.