N’exposez pas vos enfants sur les réseaux sociaux conseille la Sûreté du Québec

Par Anne-Sophie Paquet-T. 4:00 PM - 4 août 2024
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Les risques d’exposer nos enfants sur les réseaux sociaux sont importants, encore plus lorsque ceux-ci sont en maillot de bain selon la Sûreté du Québec. Photo Istock

Déposer une photo de nos enfants sur nos médias sociaux est un comportement répandu, voire même banal. Pourtant la vigilance parentale est plus qu’importante actuellement. L’exploitation sexuelle des enfants en ligne est un problème très grave et malheureusement, ne cesse d’augmenter.  

Nous sommes en plein cœur des vacances estivales pour la plupart des familles de la province. Avec bienveillance, les parents souhaitent immortaliser ces moments familiaux dans leurs téléphones portables et souvent, les clichés sont tellement à leur goût que les photos se retrouvent sur les réseaux sociaux. Est-ce qu’il y a un danger à ce partage de bonne foi ? Selon Marc-Antoine Vachon, lieutenant responsable du Service spécialisé en violences sexuelles à la Sûreté du Québec (SQ), il s’agit d’un important danger pour l’identité de nos enfants. 

« L’évolution constante des technologies facilite l’utilisation d’outils performants par les cyberprédateurs », explique le spécialiste. Avec l’intelligence artificielle et l’hypertrucage (deepfake) rien de plus simple avec une photo du visage de vos enfants. Ceux-ci les utilisent par la suite comme contenu pédopornographique résume le lieutenant Vachon. 

En d’autres mots, rendre accessible une image de notre enfant est de donner des outils importants à ces humains malveillants. 

« La création de ce contenu peut, ultimement, être partagée sur le web et causer divers préjudices à l’enfant. Il peut également être utilisé dans un contexte de sextorsion visant à inciter une victime à partager des images intimes », ajoute le spécialiste.

De nombreux cas observés 

Sans être en mesure d’avoir des données précises pour la région de la Côte-Nord, des cas ont été observés au Québec. Des enquêtes criminelles ont été déclenchées dans des écoles. M Vachon prédit d’ailleurs qu’une augmentation de ce type de délit sera observée au Canada dans les prochaines années.

D’ailleurs, selon la SQ, le créateur de ce type d’images s’expose à des accusations criminelles, dont celles reliées à la pornographie juvénile dans le Code criminel canadien (art. 163.1). 

Quoi faire ? 

« Il est important de restreindre l’accès aux photos publiées sur les réseaux sociaux, mais aussi d’être conscient que tout ce qui est mis sur Internet peut devenir public et être utilisé à mauvais escient », rappelle Marc-Antoine Vachon.