Décret pour la protection du caribou : Guilbeault agit « comme un militant » selon Boisaco
André Gilbert ing.f., directeur-général de Boisaco.
Boisaco a convié la population à une séance d’information à Sacré-Cœur en collaboration avec la municipalité et la Chambre de commerce Haute-Côte-Nord pour présenter sa version des impacts qu’occasionnerait le décret fédéral sur la protection du caribou s’il venait à être adopté.
« C’est de loin la plus grande menace dans toute l’histoire du groupe Boisaco. C’est notre avenir collectif qui est concerné », a laissé tomber Steeve St-Gelais, président de Boisaco en ouverture de la soirée.
Le président a rappelé l’historique de l’intervention du fédéral dans la protection de l’espèce qui compte un peu moins de 300 individus dans l’aire de répartition du Pipmuacan d’environ 10 000 km2.
Ce dernier a fait valoir que si le décret entrait en vigueur ce serait environ 70 % des territoires de récolte de Boisaco qui disparaitraient sous l’interdiction du nouveau décret.
L’ingénieur forestier et directeur-général André Gilbert a estimé qu’il y avait « 80 % de chance » que le complexe industriel de Boisaco ferme avec les pertes occasionnées par l’adoption du décret.
« Il y a des drames humains en arrière de ça. (Le ministre) Guilbeault agit comme un militant », a-t-il affirmé devant la quarantaine de personnes présentes.
Le directeur-général et le président ont qualifié la gestion « complètement déraisonnable et irresponsable » du gouvernement fédéral, en indiquant qu’il n’arriverait pas à atteindre l’objectif de 35 % de perturbation du territoire avec tous les éléments comme les structures hydroélectriques, les chemins forestiers et la villégiature dans son ensemble pour la protection de l’habitat de la harde de caribous.
« Pour atteindre l’objectif du décret, il faudrait sortir tout le monde du bois », a soupiré André Gilbert, en affirmant que le fondement du décret est « nul et sans objet ».
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