Le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) veut réorganiser différentes intersections de la route 138 aux Bergeronnes entre la rue de la Rivière à l’est et la rue Principale à l’ouest. Les travaux qui auront lieu bientôt ne font pas l’affaire de l’administration municipale, qui sent que le ministère n’est pas à l’écoute de ses préoccupations.
Les travaux dureront 10 semaines aux dires de Jean-Philippe Langlais, le conseiller en communication et porte-parole au MTMD.
Ils ont pour but d’éviter les virages en sens inverse sur la 138, dans un souci « d’améliorer la sécurité des usagers », précise ce dernier.
Dans le cadre de ces travaux, l’intersection de la rue de la Rivière du côté nord de la route 138 sera complètement fermée.
La rue de la rivière, qui mène vers Explos-Nature et un gazebo surplombant la rivière des Grandes-Bergeronnes deviendra un cul-de-sac et une partie de celle-ci, près de la route 138, sera renaturalisée.
La rue du Roc qui mène vers le cimetière sera convertie en bretelle d’accès à la route 138 vers l’ouest.
Jean-Philippe Langlais annonce que des voies protégées de virage à gauche seront aménagées sur la route 138 aux intersections de la rue du Boisé en direction ouest et celle de la rue Principale en directions est et ouest.
Les usagers de la route ne pourront plus traverser le village en allant en ligne droite sur l’autoroute entre la rue du Roc et du Boisé, et devront se rabattre sur le pont d’étagement de la rue de la Mer pour enjamber la route 138.
Manque d’écoute
La municipalité, aux premières loges de ces travaux, a quant à elle des questionnements et ne se considère pas écoutée par le ministère.
La mairesse Nathalie Ross croit que le nouvel aménagement préconisé par le MTMD augmentera le trafic dans le centre du village.
« Quand ils ont dévié la route 138 du village, c’était justement pour éviter que les gens circulent dans le village », estime-t-elle.
Elle dit ne pas être en accord avec le projet actuel, et que l’administration municipale « ne comprend pas la logique du ministère ».
De son côté, le ministère justifie ses calculs de fluidité routière pour « donner suite à des recommandations émanant de deux rapports de coroners », explique Jean-Philippe Langlais.
Le conseiller rapporte qu’un accident mortel a eu lieu sur la route 138 à l’intersection des rues du Roc et du Boisé en 2016, ainsi qu’un autre également mortel qui s’était produit dans ce secteur sur la rue Principale en 2002.
La principale inquiétude de la municipalité est que les problèmes de circulation actuels sur la route 138 soient transposés dans les rues du village, composé en grande partie de secteurs résidentiels.
« On va être pris avec ce trafic-là. Les voitures vont se promener dans les secteurs résidentiels comme la rue de la Mer et la rue du Boisé. Ça ne finira plus », se désole Nathalie Ross.
La mairesse fait état de la situation déjà problématique liée au trafic sur la rue Principale et exacerbée pendant la période estivale, avec des gens « qui roulent à 90 km/h dans des zones de 50 km/h », dévoile-t-elle.
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