Il reste toujours 5704 postes d’enseignants à combler, déclare le ministre Drainville
Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, lors d’une conférence de presse à Québec le jeudi 13 juin 2024. M. Drainville fera le point sur la rentrée scolaire vendredi à Montréal. LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot
À quelques jours de la rentrée scolaire, il reste toujours 5 704 postes d’enseignants à pourvoir, a annoncé vendredi le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville.
C’est environ 2800 de moins qu’à pareille date l’an dernier, s’est-il réjoui lors d’une conférence de presse à Montréal pour faire le point sur les postes vacants dans les écoles.
«Ce que je vous annonce aujourd’hui, c’est du positif», a déclaré le ministre.
Des 5704 postes d’enseignants à pourvoir, 1406 sont des postes réguliers à temps plein et 4298 sont des postes à contrat, dont 1144 à temps plein et 3154 à temps partiel, a-t-il précisé.
«L’objectif est de donner à nos élèves la plus belle rentrée scolaire possible en s’assurant que nos enfants aient un enseignant dans leur classe à la rentrée», a indiqué Bernard Drainville en conférence de presse.
L’affectation du 8 août
L’une des mesures qui permettront d’atteindre cet objectif, selon le ministre, «c’est ce qu’on appelle l’affectation du 8 août, qui représente un gros changement de culture».
Cette mesure fait partie de la dernière convention collective et fait en sorte que les postes doivent être attribués au plus tard le 8 août.
«L’affectation du 8 août» permet de donner le temps aux écoles et aux enseignants de se préparer alors qu’auparavant, des séances d’affectation pouvaient être tenues quelques jours avant la rentrée.
«On veut donner aux parents, aux enfants et au personnel une paix d’esprit au moment de la rentrée, mais aussi donner aux gestionnaires un outil de prévisibilité», a fait valoir Bernard Drainville.
Manque de ressources en raison des nouveaux arrivants, selon le ministre
La pénurie de main-d’œuvre en éducation demeure cependant un enjeu de taille, alors que le réseau devra accueillir cette année jusqu’à 20 000 élèves de plus que l’an dernier, selon M. Drainville.
À peu près 80 % de ces 20 000 élèves seraient des nouveaux arrivants, toujours selon le ministre.
«C’est sûr que c’est un gros impact sur notre réseau scolaire» et «que ça nous met de la pression», alors « il faut que M. Trudeau nous aide un peu» et que le gouvernement fédéral «reprenne le contrôle du processus d’immigration pour diminuer l’immigration temporaire sur le territoire québécois, notamment les demandeurs d’asile», a déclaré le ministre de l’Éducation.
«On ne blâme pas les nouveaux arrivants et les enfants pour ça», mais «je sonne un peu la sonnette d’alarme, car on a atteint notre limite», a ajouté le ministre, qui a fait valoir qu’il manque de ressources pour le programme de maternelle 4 ans en raison des classes de francisation et d’accueil.
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