Les touristes arrivent plus tard en Haute-Côte-Nord
À Essipit, les activités récréotouristiques ont été moins populaires. Photo Magalie Massey
En Haute-Côte-Nord, le son de cloche se ressemble d’un attrait touristique à l’autre. Les entreprises se sont butées à un début de saison plus lent. Toutefois, elles devraient tirer leur épingle du jeu en août puisque les touristes sont présents en grand nombre.
À la Maison du tourisme de Tadoussac, les bureaux touristiques de la porte d’entrée de la Côte-Nord, on constate un également un début de saison plus lent que les années passées, mais un mois d’août qui frappe fort.
« Généralement, on a vu moins de gens au mois de mai, mais on a hâte de voir les statistiques pour le mois d’août, car ça a été très fort », indique la préposée Arline Brisson.
La Maison du tourisme a toutefois été en opération pendant 6 jours par semaine à la place de 7 l’an dernier, avec des ressources et quelques heures en moins.
Le maire de Tadoussac, Richard Therrien, parle d’une fin d’été où les rues, les stationnements, les restaurants et les établissements touristiques « sont pleins », malgré le retour en classe des étudiants.
« J’ai rencontré des commerçants et la plupart ont eu des hausses d’achalandage par rapport aux autres années, et ceux qui ont eu des baisses sont affectés par le manque de main-d’œuvre », souligne-t-il.
Bien que les statistiques officielles ne soient combinées que plus tard dans la saison, les employés de la Maison du Tourisme et le maire ont pu sentir que les touristes étaient au rendez-vous de manière appréciable cette saison.
Forestville
Au Musée de la petite anglicane à Forestville, le début de saison était plus lent que la normale. Les mois de juin et juillet ont été en deçà des attentes en termes d’achalandage, selon le guide Éric Lévesque. Toutefois, les chiffres sont revus à la hausse depuis le début d’août.
« Je crois qu’on finira la saison avec une légère augmentation des visites comparativement aux années précédentes », estime M. Lévesque, qui prolongera peut-être la saison du musée jusqu’en septembre.
En date de la semaine dernière, environ 600 visiteurs ont été accueillis pour en apprendre davantage sur l’histoire de Forestville. Durant les saisons record, avant la pandémie, plus de 1 500 personnes passaient les portes de l’établissement touristique.
Le guide constate que des passants de partout au Québec sont présents en grand nombre tandis que les touristes internationaux le sont moins qu’à l’habitude. « Avec la COVID-19, peut-être qu’ils sont encore frileux de voyager », souligne Éric Lévesque qui accueillait plus de Français normalement. Quelques Nord-Côtiers ont aussi visité le musée.
L’absence de lien maritime entre Rimouski et Forestville peut également être un facteur de baisse d’achalandage, mais il n’est pas suffisamment significatif pour altérer la saison.
Stabilité chez Essipit
Aux Entreprises Essipit, on note une « légère baisse » au niveau des campings Le Tipi et Tadoussac, mais un achalandage soutenu au camping de Mer et Monde des Bergeronnes, assure la chargée aux communications et relations publiques Jeannine Villeneuve.
« Dans nos hébergements en structure comme les condos Natakam et les chalets sur le bord du fleuve, c’est assez stable, car ce sont souvent les premiers établissements vers lesquels les touristes se tournent en arrivant sur la Côte-Nord », mentionne cette dernière.
Dans les pourvoiries des Entreprises Essipit, elle note que l’achalandage « reste stable » en raison d’un bassin de clients fidèles qui ont l’habitude de revenir.
Il y a eu une baisse plus remarquée du côté des activités récréotouristiques offertes comme l’observation des baleines, de l’ours, de kayak de mer ou de planche à pagaie.
« J’échangeais avec des gens du Saguenay–Lac-Saint-Jean et de la Côte-Nord, et eux aussi voyaient un ralentissement au niveau des activités sur l’eau comme le kayak », observe Jeannine Villeneuve.
Toutefois, l’achalandage à l’observation des baleines et des ours demeure à des niveaux relativement comparables à celui des années passées.
Portneuf-sur-Mer
Du côté de Portneuf-sur-Mer, la superviseure des installations touristiques (camping, yourtes et marina), Cathy Thibeault, a constaté elle aussi une hausse d’achalandage. La saison a débuté plutôt en juillet et les visites se sont accentuées durant les semaines de la construction.
« C’est meilleur que l’an passé, divulgue-t-elle. Ça a vraiment augmenté. On dirait que les gens commencent à connaître la Côte-Nord. »
Les yourtes ont connu un taux d’occupation de 32 % tandis que les locations de kayak et de planche à pagaie se sont faites plus tranquilles. « Les gens avaient leur équipement. On en a moins loué de notre côté », témoigne Mme Thibeault.
La marina a été victime de son succès. La superviseure a dû refuser d’accoster des voiliers en raison du manque d’espace. « C’est la première fois que ça arrive », dit celle qui est satisfaite de la saison jusqu’à maintenant.
Avec Renaud Cyr
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