Les aînés de la Nation innue réfléchissent aux générations futures

Par Sylvie Ambroise 7:00 AM - 1 septembre 2024 Initiative de journalisme local
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Le site de 170 tentes érigés au site du Rassemblement des aîné(e)s. Photo Benjamin Jancewicz, photographe pour la nation Naskapis de Kawawachikamach

Des aîné(e)s de partout à travers la Nation innue sont rassemblés à Kawawachikamach pour échanger sur leurs préoccupations quant aux générations futures à travers des cercles de partages, des spectacles, des histoires et bien sûr… ils jouent au bingo ! C’est la 29e édition du Rassemblement des aîné(e)s. 

Du 26 août au 4 septembre, une quinzaine de communautés sont réunies, pour un total d’environ 500 personnes. La doyenne du groupe est de la communauté de Pakua-Shipu, elle s’appelle Henriette Vollant et elle a 92 ans. 

Il y a 170 tentes érigées sur le site. Chacune des communautés à une cuisine et des gens cuisinent trois repas par jour aux aîné(e)s. Ils vivent sans eau, ni électricité, mais ils peuvent avoir accès à l’internet grâce à Sichun, une compagnie de service d’internet de trois communautés, les Naskapis, Matimekush/Lac-John et Uashat mak Mani-utenam. 

Le Rassemblement des Aîné(e)s est une activité annuelle des Nations innues et naskapies. Une nouveauté cette année est l’intégration des Atikamekws pour qui c’est la première participation. Ils sont représentés par 37 personnes issues des trois communautés atikamekw. 

« Je suis très content d’être ici, j’aime l’ouverture et la fraternité que l’on a ici avec les Innus et les Naskapis », dit Hervé Ottawa, un accompagnateur de la communauté de Wemotaci.

Ces nations ont l’occasion de parler de leurs inquiétudes et de leurs aspirations pour les générations suivantes. Ce qui les unit, c’est l’évènement de Joyce Echaquan. 

« Beaucoup me parlent de ce qui se passe dans chacune de leurs communautés, dans leurs centres hospitaliers respectifs, ils vivent de la discrimination », dit Debby Flamand, organisatrice du déplacement.