Fragile fleuve Saint-Laurent

Par Émélie Bernier 3:17 PM - 5 septembre 2024 Initiative de journalisme local
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Photo courtoisie GREMM

L’état de santé du Saint-Laurent est demeuré relativement stable depuis 2018, selon les indicateurs analysés par le Groupe de travail Suivi de l’état du Saint-Laurent. Ce groupe d’experts est responsable de la réalisation d’un Portrait global de l’état du fleuve dont la plus récente mouture vient d’être rendue publique. Cette stabilité n’est pas pour autant un appel à baisser la garde, car l’équilibre de l’immense écosystème demeure fragile.

De tels portraits globaux ont été publiés en 2002, 2008, 2014 et 2019 et analysent l’état de l’imposant cours d’eau qui relie les grands lacs au Golfe selon un certain nombre d’indicateurs.

Parmi ceux-ci, la contamination de l’eau par les toxiques, la salubrité des sites potentiels de baignade et des eaux coquillières, l’état  des communautés phytoplanctoniques et zooplanctoniques, la présence d’algues toxiques et de plantes envahissantes et l’état de différentes populations fauniques dont le goéland argenté, en déclin, les fous de bassan et le béluga, tous  deux dans un état “intermédiaire-mauvais”. 

La situation de ce dernier, bien que certains indicateurs se soient améliorés, demeure préoccupante, notamment parce qu’un taux de mortalité accrue des femelles adultes et des nouveau-nés persiste depuis 2010. 

“C’est notamment pour cette raison que les gouvernements du Canada et du Québec ont annoncé en mars 2023 leur intention commune d’agrandir le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent en vue de mieux préserver cette espèce emblématique”, peut-on lire dans le compte rendu du Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.

Le programme Suivi de l’état du Saint-Laurent a été mis sur pied en 2003 dans le cadre de l’Entente Canada-Québec sur le Saint-Laurent et est une composante du Plan d’action Saint-Laurent 2011-2026. Un de ses objectifs est de mesurer les progrès découlant des divers programmes gouvernementaux dans le but de “les adapter en continu afin de mieux intervenir pour protéger le Saint-Laurent et son écosystème”.

Le programme réunit cinq partenaires gouvernementaux, soit Environnement et Changement climatique Canada (ECCC), le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec (MELCC), le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFP), Pêches et Océans Canada (MPO) et Parcs Canada, ainsi que Stratégies Saint-Laurent (SSL).

Le portrait global est disponible ici.