Essipit se joint à l’Entente intermunicipale en incendie
Le chef du Conseil de la Première Nation des Innus Essipit, Martin Dufour, la présidente de l’Entente intermunicipale en incendie, Micheline Anctil et le maire des Escoumins, André Desrosiers, ont procédé à la signature de la nouvelle entente avec Essipit le 9 septembre. Photo Johannie Gaudreault
Le Conseil de la Première Nation des Innus Essipit peut désormais s’asseoir autour de la table de l’Entente intermunicipale en incendie qui couvre les territoires de Colombier aux Bergeronnes. Un nouveau contrat a été signé pour 10 ans et la contribution financière de la communauté autochtone a été revue à la hausse.
Le budget total de l’Entente intermunicipale en incendie s’élève à un peu plus d’un million de dollars annuellement. Essipit contribuera à la hauteur de 5,13 % à partir de 2024, une augmentation de 0,5 % en lien avec l’inflation et le développement de la communauté.
« Du côté de la communauté d’Essipit, il y a eu au cours des dernières années, beaucoup de développement, de nouvelles constructions, de nouvelles maisons. Quand on prend la charge de la couverture incendie, c’est en tenant compte des infrastructures », souligne la présidente de l’Entente intermunicipale en incendie, Micheline Anctil, aussi mairesse de la Ville de Forestville.
Contrairement aux années passées, la Première Nation fait maintenant partie intégrante de l’Entente. « Ce qui est le fun avec cette entente-là, c’est qu’on va être écouté, on va se parler, contrairement à avant qu’on était plus comme des clients. C’est maintenant une vraie collaboration. Quand on parle d’ouverture, en voici une belle de la part de Forestville », commente le chef des Innus Essipit, Martin Dufour.
« Les dirigeants de la Première Nation des Innus Essipit vont travailler avec nous. Ils peuvent être présents au comité de gestion et nous avons convenu qu’annuellement, nous aurions des séances de travail pour tenter de mieux répondre aux besoins et se parler de l’évolution du service incendie », ajoute Mme Anctil.
De nouveaux équipements
En plus de sa contribution financière rehaussée, la communauté innue s’est munie d’équipements nécessaires pour les services d’urgence en milieu isolé (SUMI). Le territoire non organisé de la Haute-Côte-Nord est de plus en plus utilisé par les résidents, mais aussi par les visiteurs, ce qui fait en sorte que des sauvetages sont réalisés plusieurs fois par année. Depuis 2019, 52 interventions ont été comptabilisées par le service incendie.
« Nous avons les mêmes besoins dans la couverture de ce territoire. On a donc la contribution d’Essipit dans un partenariat exceptionnel dans lequel la communauté met à notre disposition des équipements qui leur sont utiles aussi pour leur déploiement sur le territoire et qui nous sont utiles aussi quand il y a des opérations de sauvetage », explique la présidente.
Ces équipements consistent en une remorque, deux véhicules tout terrain et deux motoneiges. « Il manquait une unité de SUMI aux Escoumins. C’est un plus pour nous parce que le délai va être beaucoup moins long. La semaine passée, on a déjà utilisé l’équipement d’Essipit pour un sauvetage entre Les Escoumins et Les Bergeronnes pour une dame qui était tombée », relate Martin Bouchard, directeur de l’Entente intermunicipale en incendie, qui souligne aussi la participation de la Première Nation dans l’achat des équipements pour la caserne des Escoumins.
Le maire des Escoumins, André Desrosiers, est fier d’établir des partenariats avec Essipit. « C’est un plus pour la municipalité des Escoumins d’avoir une entente avec la communauté des Innus Essipit. Le fait qu’Essipit contribue au niveau des immobilisations, ça fait en sorte que notre population peut respirer un petit peu plus au niveau de la taxation », estime-t-il.
Ce n’est pas le premier partenariat qui lie les deux communautés de la Haute-Côte-Nord et ce ne sera pas le dernier, assure le chef des Innus Essipit.
« Des partenariats, on en fait depuis plusieurs années. Ça va dans notre lignée depuis les dernières années d’aller de l’avant avec des ententes comme ça. C’est gagnant-gagnant. On a des pourvoiries, des clients en forêt. On est bien content de l’entente. Les élus ont une bonne cohésion et on veut que ça continue comme ça », conclut Martin Dufour.
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