Crise santé : des solutions permanentes annoncées bientôt, dit François Legault
Le premier ministre François Legault s'est adressé aux médias le 20 septembre en fin de journée. Photo Johannie Gaudreault
De passage à Baie-Comeau aujourd’hui, le premier ministre François Legault a assuré que des mesures permanentes à la crise santé seront annoncées « prochainement ».
Le chef de la Coalition avenir Québec s’est adressé aux médias après ses quatre rencontres de l’après-midi. Il recevait à l’hôtel de ville de Baie-Comeau le CISSS de la Côte-Nord, le maire Michel Desbiens, la Coalition Union 138 et le chef de Pessamit, René Simon.
M. Legault a d’abord parlé de la situation qui touche les établissements de santé de la région depuis l’adoption des mesures pour mettre fin au recours aux agences privées. Selon lui, l’équipe volante « est une solution temporaire ». Mais il est trop tôt pour faire des annonces de solutions pérennes.
« Ce n’est pas idéal d’avoir des gens qui viennent ici temporairement, approuve le premier ministre. On regarde différentes solutions. Il faut trouver des solutions permanentes. »
Du côté des incitatifs qui permettraient d’attirer plus de travailleurs de la santé sur le territoire, M. Legault a constaté un « problème légal ». « La Loi sur l’équité salariale ne nous permet pas d’avoir des salaires différents d’une région à l’autre. Il va falloir voir comment on se sort de cette loi là et voir comment on est capable d’offrir des rémunérations différentes d’une région à l’autre », a-t-il commenté.
À ses yeux, le problème n’est pas simple. « On a commencé par des primes, mais la réponse des syndicats, c’est de nous dire que les primes n’ont pas d’impact sur les régimes de pension alors que s’ils travaillent chez Alcoa, ils ont de meilleurs salaires et de meilleurs régimes de pension. C’est un problème qui est complexe, mais on y travaille. »
Entente avec Pessamit
Sa rencontre « la plus importante » était avec le chef de Pessamit. Il voulait surtout s’assurer que l’entente-cadre signée avec l’ancienne cheffe en février tienne encore. René Simon est arrivé avec une série de demandes, rapporte le premier ministre qui se dit « ouvert à toutes ces demandes-là».
« On a eu une super belle rencontre et on s’est promis de se revoir et de faire le suivi du travail qui doit être fait pour qu’on avance dans un partenariat ensemble dans les prochains mois », relate François Legault.
« Le projet qui me stimule le plus, c’est qu’on a une opportunité extraordinaire actuellement d’aller fabriquer plus d’électricité et d’en vendre plus à des entreprises, incluant des entreprises ici qui veulent s’installer sur la Côte-Nord, dans toutes sortes de nouveaux secteurs », a-t-il fait savoir.
Deux grands projets sont d’ailleurs dans la mire du politicien en collaboration avec la communauté innue de Pessamit. Le premier consiste à rehausser la capacité de la performance des turbines des centrales de Manic et Outardes, ce qui permettrait d’ajouter une grande quantité d’électricité, selon M. Legault.
Quant au deuxième, il concerne l’énergie éolienne. « Ce que je leur ai dit, c’est qu’on a deux belles opportunités. D’abord de sauver la planète en remplaçant du pétrole et du gaz par soit de l’éolien, soit de l’hydroélectricité qui est de l’énergie propre », continue le premier ministre du Québec.
La seconde opportunité dont il fait référence est l’enrichissement des Québécois et aussi des Innus. « On est partenaire dans ces projets-là », précise le chef politique.
En ce qui concerne le pont sur le Saguenay, c’est toujours le même discours. « L’étude va arriver cet automne, d’ici la fin de l’année. À partir de là, on va pouvoir continuer à avancer dans ce projet », a témoigné M. Legault.
Le Manic a obtenu une entrevue exclusive avec le premier ministre. À lire dans l’édition papier du 25 septembre.
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