Les métiers manuels peu populaires auprès des jeunes, selon un sondage
Un travailleur de la construction se fraye un chemin sur un chantier à Ottawa, le jeudi 27 juin 2024. Les jeunes semblent avoir peu d'intérêt pour les métiers manuels, préférant majoritairement les professions en lien avec l'utilisation de technologies ou les relations humaines, selon un nouveau sondage publié lundi. LA PRESSE CANADIENNE/Sean Kilpatrick
Les jeunes semblent avoir peu d’intérêt pour les métiers manuels, préférant majoritairement les professions en lien avec l’utilisation de technologies ou les relations humaines, selon un nouveau sondage publié lundi.
Le coup de sonde a été mené auprès de 120 conseillers scolaires d’écoles secondaires du Grand Montréal à l’approche du Salon national de l’éducation, qui a lieu cette semaine et qui porte sur les options de formation et de carrière.
Prenant le flambeau de l’organisation de l’événement cette année, le Groupe Contex a voulu connaître notamment le niveau d’anxiété des jeunes de 3e, 4e et 5e secondaire par rapport à la recherche d’un programme d’étude et leur intérêt pour les professions ou métiers.
Et les orienteurs dans les écoles «connaissent très, très bien les jeunes et leur état d’esprit», explique le président du Groupe Contex, Pierre Marcoux, en entrevue.
À la question «vers quel domaine d’étude croyez-vous que les futurs étudiants sont le plus intéressés à se diriger?», 45 % des conseillers ont mentionné les carrières technologiques. Tandis que 44 % ont indiqué les professions impliquant les relations humaines. Seuls 10 % ont répondu les métiers manuels.
«C’est un peu malheureux que les métiers manuels ne soient pas plus considérés. 10 %, c’est peu élevé, commente M. Marcoux. Quand on y pense, ce sont des emplois (électricien, charpentier, construction, plomberie) dont on a toujours excessivement besoin dans la population. Ce sont des services qui sont hyper utiles (…) C’est des emplois qui sont bien payés aussi.»
Plusieurs raisons peuvent expliquer ces résultats, mais «peut-être qu’au niveau sociétal, on met trop l’accent sur les programmes universitaires comparativement à des formations professionnelles», avance M. Marcoux.
Il souligne que les programmes de formation professionnelle occuperont une part importante du salon parmi les 120 exposants prévus au programme.
Un salon «très complémentaire»
Selon une forte majorité des répondants au sondage (97 %), la recherche d’un programme d’étude représente une source d’anxiété chez les jeunes.
«Les jeunes de secondaire 3, 4 et 5 commencent à découvrir le marché du travail et les programmes d’enseignement. Possiblement qu’ils ont peur de se tromper dans leur choix. Ils veulent être certains des débouchés qui sont associés à ces choix-là. Je peux donc comprendre qu’ils soient anxieux», analyse M. Marcoux.
Il estime que le Salon national de l’éducation peut permettre d’alléger cette anxiété et offrir certaines réponses grâce aux différents espaces thématiques, conférences et intervenants présents.
Selon lui, l’événement se veut aussi «très complémentaire» aux sites internet des programmes et des établissements. Ces derniers sont d’ailleurs perçus par 52 % des répondants au sondage comme le meilleur outil pour la recherche d’un programme scolaire postsecondaire.
Les organisateurs du 28e Salon national de l’éducation attendent plus de 6000 jeunes du Grand Montréal au cours des journées du 17 et 18 octobre. Pour la première fois, l’événement se tiendra au Palais des congrès de Montréal.
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