Marcel Moisan remercie le médecin qui, avec une simple suggestion, aura changé sa vie. Le Baie-Comois de 92 ans est devenu un amoureux du golf et ce n’est certainement pas son âge qui l’empêche de sortir de chez lui, plusieurs fois par semaine, pour son 9 trous.
La marche, le social, l’activité et le grand air ; voici ce qui motive Marcel Moisan à se lever le matin, prendre son sac de golf et aller frapper quelques balles au Club de golf de Baie-Comeau.
Et cela a commencé tout à fait par hasard. « J’ai eu une opération pour un cancer de la prostate. Ça fait 25 ans peut-être. Le chirurgien m’a suggéré de me changer les idées. Le golf était la suggestion », raconte l’homme natif de Saint-Raymond-de-Portneuf et Baie-Comois d’adoption depuis 1967.
« Ça fait que j’ai commencé là, poursuit-il. Je suis matinal, donc je partais à 5 h 30 ou 6 h 30 le matin, avec un sac, un bâton, puis 25 balles. Je frappais 150 ou 175 balles et je revenais à 7 heures le matin pour déjeuner. Après ça, j’allais prendre ma marche. »
M. Moisan a toujours été un grand marcheur. « Au moins trois quarts d’heure à une heure à tous les jours », dit-il.
« J’ai toujours été actif. Ma passion première, c’était la pêche. J’avais un camp dans la forêt, puis j’étais amateur de pêche », raconte l’homme.
Pas de voiturette
« Ça me fait spécial un peu parce qu’on m’a dit que j’étais le plus vieux membre ici. C’est spécial, mais je me débrouille quand même », lance Marcel Moisan, qui attendait la fin de son entrevue avec Le Manic pour faire un départ sur le parcours de golf.
Mais, même à 92 ans, pas question de prendre une voiturette de golf. Le parcours de 9 trous, M. Moisan le marche.
« J’aime ça, parce qu’on prend une bonne marche. On se fait aussi des amis. Ça fait facilement une bonne marche de deux heures et demie, trois heures », mentionne celui qui a commencé par des pratiques une à deux fois par année pour intégrer le golf comme activité régulière et essentielle dans sa routine.
« Si Dieu me prête vie, je m’inscrirai encore là, au printemps prochain », s’exclame-t-il.
Des conseils
Marcel Moisan se rend au Club de golf de Baie-Comeau quand il veut et joue aussi dans la Ligue de l’amitié.
Dans cette ligue, les personnes de 50 ans et plus se rejoignent pour un parcours qu’ils soient expérimentés ou non. D’ailleurs, les plus habitués sont souvent jumelés avec des débutants.
Même si M. Moisan n’ose pas dire qu’il est de la catégorie des « experts », il donne parfois des conseils à ses confrères. « C’est sûr que si le monsieur, ses pieds sont placés d’une façon, il va frapper d’une telle manière. Ça fait que des fois, tu vas lui dire au prochain coup, surveille tes pieds », révèle-t-il.
Gagner le gros lot
Un rêve traverse l’esprit du Baie-Comois. S’il gagnait à la loterie, il voudrait rendre le golf accessible à tous.
« Je rêve de gagner le gros lot et voici ce que je ferais. Il me semble qu’à chaque polyvalente, chaque école, je leur organiserais une espèce de vert. Ça entraînerait les jeunes, durant la pause par exemple. Il me semble que ça les intéresserait vraiment », déclare le doyen du Club de golf de Baie-Comeau.
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.