Le transport de dons d’organes désormais géré par Transplant Québec
Un foie est préparé pour le transport après avoir été prélevé sur un donneur d'organes le 15 juin 2023, à Jackson, Tennessee. La Presse Canadienne/AP-Mark Humphrey
Le transport des organes sur le territoire québécois dans un contexte de dons d’organes et de tissus sera désormais chapeauté par Transplant Québec, a annoncé mercredi le gouvernement du Québec.
Depuis 50 ans, l’organisme Transplant Québec coordonnait le processus de dons d’organes, mais c’était l’Association canadienne du don d’organes (ACDO) qui était chargée de faire la gestion du transport. Elle a assumé ce rôle pendant 37 ans.
Le transport est une étape névralgique du processus de transplantation d’organes, puisqu’il ne faut pas perdre de temps pour préserver la qualité de l’organe.
Le transport des organes, des équipements spécialisés et des équipes médicales sera assuré par des policiers de la Sûreté du Québec (SQ). Transplant Québec sera responsable de coordonner l’ensemble du processus, du référencement à l’attribution de l’organe jusqu’au suivi après-don.
Transplant Québec s’occupera aussi de la gestion des ententes de partenariat avec les corps policiers. L’organisme a d’ailleurs récemment acquis les 11 véhicules de transport qui appartenaient auparavant à l’ACDO.
«L’an dernier, les corps de police et partenaires ont parcouru bénévolement plus de 85 000 km de route, à toute heure du jour et par tous les temps. Ensemble, ils ont réalisé plus de 750 transports d’organes et d’équipes médicales», a indiqué dans un communiqué Johanne Beausoleil, directrice générale de la SQ.
La directrice générale de Transplant Québec, Martine Bouchard, a affirmé que les nouvelles responsabilités de son organisme «constituent un pas de plus dans l’amélioration de la chaîne du don et de la transplantation».
Mme Bouchard avait plaidé en janvier 2024 pour que Transplant Québec devienne le seul «chef d’orchestre» pour coordonner, transporter et faire de la sensibilisation auprès du public. «On souhaite vraiment avoir une loi qui soit encadrante, et qui donne l’ensemble des leviers à un organisme qui serait responsable du don d’organes», avait alors déclaré Mme Bouchard devant les parlementaires qui étudiaient les possibilités d’implanter le consentement présumé au Québec — c’est-à-dire de donner le statut de donneur à un patient décédé, sauf en cas de preuve contraire, plutôt que d’exiger une preuve de consentement.
Le déroulement d’une transplantation débute lorsque l’organe d’un donneur est évalué. S’il est qualifié, le prélèvement et les transports sont planifiés. Le personnel médical se met alors en branle et l’organe est transporté par voie terrestre ou aérienne avant d’être transplanté. À travers tout ce processus, la coordination du transport des équipes médicales est essentielle pour ne pas perdre de temps.
Au Québec, le prélèvement de l’organe peut se faire dans tous les centres hospitaliers, mais pas la transplantation, qui doit se faire dans un milieu qui offre la transplantation pour le type d’organe dont il est question.
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