Les Québécois ont soif de découverte en matière de consommation d’alcool
Les Québécois ont soif de découverte en matière d’alcool, mais la qualité prime sur la nouveauté.
C’est ce qui ressort de «l’indice A3», qui brosse le portrait des habitudes et des préférences des consommateurs grâce aux résultats d’un sondage Léger commandé par A3, un regroupement de 85 agences de vins, de bières et de spiritueux.
Si des tendances continuent de gagner en popularité, d’autres émergent. La directrice générale d’A3, Catherine Lessard, a été «surprise» et «ravie» par certaines conclusions.
«Premièrement, 62 % des personnes interrogées affirment que plus l’offre est variée, plus elles sont incitées à découvrir de nouveaux produits. Pour nous, c’est vraiment une confirmation que les agences donnent l’opportunité de découvrir des produits susceptibles de devenir de nouveaux classiques», indique-t-elle en entrevue.
Comme le veut l’expression, l’essayer c’est l’adopter. «Ils sont fidèles aux produits et aux conseils, autant des gens en magasin que des agences», souligne Mme Lessard. La preuve est éloquente: 90 % des gens optent généralement pour une valeur sûre, c’est-à-dire des produits qu’ils ont essayés et appréciés.
«De là l’importance de continuer à offrir une diversité de produits de qualité. Je pense que la clientèle québécoise a vraiment soif de découverte. Ça prend une belle offre de produits, et on est fier de ce qu’on offre. On est très chanceux.»
Mme Lessard ne s’attendait pas à ce qu’autant de Québécois, soit 37 %, déclarent être toujours ou fréquemment à la recherche des produits provenant des agences qu’ils connaissent. «Pour le consommateur, les petites pastilles sur les bouteilles, c’est réellement un gage de confiance. C’est une belle reconnaissance pour nous, et c’est quelque chose qu’on va continuer de mettre de l’avant», se réjouit-elle.
Elle a aussi été agréablement étonnée par les critères du public au moment de faire un choix. «Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la présence d’un rabais ou de points (de récompense) n’apparaît pas comme un facteur déterminant dans l’achat d’un produit. C’est plutôt la qualité du produit qui est le deuxième facteur après le prix.»
Une question de goût
Autre constat: les Québécois sont de plus en plus friands des boissons faibles ou sans alcool. La bière mène le bal avec 43 %, suivie des boissons prêtes à boire (41 %) et des spiritueux (31 %). L’enquête menée auprès de 1000 d’entre eux révèle qu’ils souhaitent même, dans une très forte proportion, maintenir ou augmenter leur consommation de cocktails prêts-à-boire en canette (88 %), de spiritueux sans alcool (85 %) et de bières faibles ou sans alcool (81 %).
Les vins légers en alcool ont également la cote: 36 % disent en être des amateurs. Et la plupart ont l’intention de continuer (64 %) ou même d’en augmenter (19 %) leur consommation dans l’année à venir.
Malgré cet engouement, la majorité n’envisage pas de boire moins d’alcool. «C’est une raison de plus pour continuer de chercher des catégories plus émergentes, comme les produits qui sont plus faibles en alcool ou sans alcool», croit Mme Lessard.
Le goût doit toutefois être au rendez-vous pour attirer la clientèle vers ce type de produits, selon elle. «C’est important d’avoir des produits vraiment de qualité qui ont bon goût pour répondre aux besoins des consommateurs québécois, qui sont assez critiques et avisés pour bouder les produits qui ne leur plaisent pas. Mais c’est une tendance qui n’est pas propre au Québec.»
Il existe toutefois bel et bien une spécificité québécoise, a observé A3, qui contribue à 90 % à l’éventail de boissons disponibles dans les succursales de la Société des alcools du Québec (SAQ). Ses ventes totalisent plus de 4 milliards $.
«On voulait vraiment aller chercher des données québécoises parce que le marché n’est pas le même qu’en Ontario et dans les autres provinces. Le vin québécois se développe très bien depuis plusieurs années, mais le vin ontarien est présent depuis plus longtemps. En Ontario, le marché est plus axé sur les spiritueux et la bière. Ici, nous avons un profil plus européen que le reste du Canada, où il se boit plus de vin provenant de pays hors de l’Europe, mais ça évolue constamment», explique Mme Lessard.
Afin de rester à l’affût de l’évolution des goûts, A3 entend répéter l’expérience l’an prochain.
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