Des coupures injustifiées en francisation, selon le Syndicat de l’enseignement de la Haute Côte-Nord

Par Anne-Sophie Paquet-T. 2:00 PM - 28 octobre 2024
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Rémi Therriault, président du Syndicat de l’enseignement de la Haute-Côte-Nord (SEHCN) représentant 500 enseignantes et enseignants qui œuvrent au sein du Centre de services scolaire de l’Estuaire. Photo SEHCN

Les représentants du Syndicat de l’enseignement de la Haute Côte-Nord (SEHCN) se sont rendus au bureau du député Yves Montigny ce matin afin de faire entendre leur mécontentement quant aux coupures en francisation.

« Le député de René-Lévesque était malheureusement absent », a confirmé au journal Le Manic Marie Mercier, adjointe administrative du SEHCN. Les membres ont donc témoigné des conséquences néfastes sur les équipes enseignantes du Centre d’éducation des adultes de l’Estuaire en remettant une lettre en main propre à l’attaché de presse de M. Montigny.

« Dans le CSS de l’Estuaire seulement, ces coupes représentent à terme la fermeture possible de groupes et la perte de deux emplois, sans compter les multiples personnes qui se retrouvent sur des listes d’attente pour obtenir un service qui était pourtant disponible », explique Rémi Therriault, président du Syndicat de l’enseignement de la Haute-Côte-Nord.

« Alors que le ministère de l’Éducation sabre dans la francisation offerte dans les centres d’éducation des adultes, des profs de la région perdent cavalièrement leur emploi durant l’année, et des personnes immigrantes n’ont plus accès à des cours de français », ajoute M. Therriault. 

« Quand le gouvernement dit vouloir valoriser les enseignants et faire de l’enseignement du français une priorité, on comprend que ce sont seulement de beaux discours et qu’il ne joint pas la parole aux actes », renchérit-il.

Qualifiant ces coupes comme injustifiables, les représentants syndicaux précisent que le financement alloué à la francisation, transféré par le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) au ministère de l’Éducation est demeuré le même par rapport à l’an dernier. « Malgré tout, on assiste à un démantèlement des services de francisation offerts dans les centres d’éducation des adultes sans aucune garantie que le MIFI puisse desservir la région ou assurer un niveau de service comparable, contrairement au discours public du gouvernement », est-il écrit dans le communiqué de presse.

« La francisation, c’est plus que l’apprentissage du français, c’est la transmission des codes de notre culture et de notre société », conclu Rémi Therriault.