CHRONIQUE | Retour dans le temps

Par Johannie Gaudreault 12:00 PM - 6 novembre 2024
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Le sport étudiant a marqué mes études secondaires. Photo Pixabay

Me retrouver dans le gymnase de mon ancienne polyvalente à regarder les médaillés du cross-country monter sur le podium m’a remplie de nostalgie. Je me revoyais, adolescente, assise sur le sol froid du gymnase, épuisée de ma course, à attendre avec impatience les résultats de la compétition…

Et pour ajouter à cette dose de mélancolie, j’étais accompagnée de ma fille, qui a soufflé ses 11 bougies cette année. J’ai pensé que j’avais maintenant le droit de dire : « dans mon temps ».

C’est pas que je me trouve vieille, mais quand je me rappelle mes années de secondaire, il me semble que ça fait une éternité. Dans ce temps-là, je n’avais pas à penser aux factures ou aux rendez-vous médicaux, ni à ce qu’on va manger pour souper. 

Tout ce qui occupait mon esprit, c’était le basketball, l’athlétisme, le volley-ball, le badminton, le cross-country, et tous les autres sports que je pourrais faire en parascolaire. Oui, j’étais une vraie sportive qui passait plus de temps au gymnase qu’à la maison. 

Quand je me suis retrouvée avec tous les jeunes sportifs le 19 octobre pour la remise des bannières et des médailles du championnat de cross-country régional à Forestville, je me suis replongée dans ces belles années. 

J’ai vu des amis s’encourager entre eux, être fiers de leur confrère ou consœur, aller chercher leur récompense avec satisfaction. Ce sont des moments que moi aussi j’ai partagés avec ma gang de la poly des Rivières. 

On se fait répéter jour après jour que le sport, c’est bon pour la santé, qu’il faut bouger au moins 30 minutes quotidiennement pour éviter la sédentarité. Tous les médecins et les spécialistes des saines habitudes de vie le disent.

Aujourd’hui, j’ai envie de vous avouer que le sport étudiant était mon moteur. Il me permettait d’avoir hâte d’aller à l’école, de me faire des amis avec qui j’ai créé une grande complicité, de dépasser mes limites et de réduire le stress de la vie.

J’ai maintenant 34 ans et ça me manque.

Des bienfaits prouvés

De nombreuses études ont été réalisées pour prouver les bienfaits du sport étudiant chez les jeunes. Trois principaux bénéfices de la pratique sportive en milieu d’éducation ont été trouvés : le sentiment d’appartenance et de fierté envers l’école, la motivation de rester à l’école ainsi que la prévention du décrochage scolaire.

On a d’ailleurs démontré que les élèves qui font de l’activité physique ont un meilleur rendement scolaire que ceux qui n’en font pas. Les effets positifs se font surtout sentir sur la lecture, les mathématiques, l’attention et la préparation scolaire.

Pourquoi ? Tout simplement parce que l’activité physique stimule la production de substances qui protègent les neurones du cerveau menant à une amélioration de la mémoire, de la concentration et de la durée d’attention. Ce n’est pas moi qui le dis, mais une étude de Jeunes en forme Canada.

En 1999, une étude auprès de 1 239 jeunes de 5e secondaire a démontré que le sentiment d’appartenance des élèves-athlètes était de 20 % supérieur à celui des autres étudiants.

« Les étudiants développent une identification très forte envers leur école parce que l’équipe qu’ils supportent ou pour laquelle ils jouent les représente et symbolise une extension de leur propre personnalité », écrit le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) dans un article.

Comme les études collégiales et universitaires sont stressantes, les jeunes qui s’assoient sur les bancs d’école devraient continuer à pratiquer du sport étudiant. On n’a pas assez d’une main pour calculer les effets bénéfiques du sport sur la santé mentale. 

À vos tapis roulants !