En 2020, Lucas Aubreyrie débarquait à 4 000 km de chez lui et atterrissait à Baie-Comeau pour y débuter une nouvelle vie. Ce point de départ nord-côtier a complètement transformé son chemin. Baie-Comeau est devenu une source d’inspiration pour relever les plus grands objectifs qu’il s’est donnés, dont celui de courir 67 km sans arrêt.
C’est le 25 octobre que Lucas Aubreyrie concrétisait son défi de taille. Il a couru le tour de l’île d’Orléans, soit 67 kilomètres. « Une expérience inoubliable », qualifie-t-il. Cet exploit, il l’a réalisé pour sa maman, survivante du cancer du sein, mais également en hommage à Baie-Comeau, là où l’intérêt pour la course à pied est né.
Natif de la France, M. Aubreyrie souhaitait travailler dans les grands espaces. « J’ai toujours aimé la forêt », explique-t-il. Le destin s’est arrêté sur la Technique forestière au Cégep de Baie-Comeau. Des études qu’il ne regrette pas puisqu’aujourd’hui il pratique le métier de technologue forestier aux quatre coins de la province. « Baie-Comeau a été un énorme coup de cœur pour moi », lance-t-il.
Une passion inattendue
C’est simplement pour sociabiliser qu’il s’est inscrit au Club de cross-country du Cégep de Baie-Comeau. « L’envie de sortir et de bouger s’est pondue ici », raconte celui qui n’avait pas du tout ce besoin et cet intérêt lorsqu’il vivait en France.
Sans aucun objectif sportif en tête, l’étudiant a rapidement pris goût à la course grâce à cet amour commun qu’il partageait avec les autres membres. Des membres qui, au fil du temps, sont devenus de précieuses amitiés. Son entraîneuse Christine Dufour a su également lui transmettre cette passion et, selon lui, de judicieux conseils qui n’ont jamais cessé de croître depuis. « Tout ce beau monde m’a donné le goût de continuer et de progresser là-dedans », souligne-t-il. Le dépassement de soi est rapidement entré en jeu pour Lucas Aubreyrie.
De 5 à 67 km
Lorsqu’il faisait partie des Trappeurs de Baie-Comeau au sein de l’équipe de cross-country, Lucas Aubreyrie courrait régulièrement des 5 km. Voulant « pousser la machine », il a réussi à franchir des 10, 21, 42 et aujourd’hui 67 km. Dans tous les cas, Christine Dufour l’accompagnait dans sa préparation sportive ou en soutien, et ce, même quand il n’était plus étudiant au Cégep de Baie-Comeau. « Elle a été quelqu’un de très important pour moi », fait valoir le coureur.
Un avenir baie-comois
La ville de Baie-Comeau a tellement marqué l’homme de 22 ans qu’il explique qu’il y reviendra prochainement pour s’y installer pour de bon. « Ç’a été les trois plus belles années de ma vie », mentionne-t-il parlant de ses années d’études. Il est impatient de retrouver cette ville d’adoption où il se sent « comme à la maison ».
Pour soutenir son amoureuse native de Baie-Comeau qui fait ses études universitaires, le couple habite actuellement la Ville de Québec. Selon l’athlète, les plans d’avenir se dessineront dans la Manicouagan. D’ailleurs, Lucas Aubreyrie souhaite s’investir auprès du Club de cross-country de Baie-Comeau afin de transmettre cette passion née de cette même organisation lors de son retour au bercail.
Une entraîneuse fière de son élève
En entrevue avec Le Manic, Christine Dufour se souvient de l’arrivée de l’athlète au sein du club. « Il partait de la base », décrit-elle. Un athlète discipliné, déterminé et rempli de volonté. C’est ce qu’elle retient de son ancien élève lors de ses années dans la région.
Sa motivation et sa belle énergie ont su rayonner sur toute l’équipe, se souvient-elle. « Il a travaillé très très fort », confirme Mme Dufour. Cette dernière confie qu’un exploit comme celui de courir une si longue distance pour une bonne cause « lui ressemble ». Lucas est une personne qui « fait les choses toujours pour les bonnes raisons », lance-t-elle fièrement.
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