Donner la parole aux jeunes sur leur usage des écrans
Les membres de la Commission parlementaire spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes vont à la rencontre des jeunes du primaire et du secondaire. Ils visiteront une vingtaine d'écoles dans six régions. Les voici à Pessamit. Photo Collection Assemblée nationale du Québec
Les jeunes sont au fait des risques associés à l’utilisation des écrans et des réseaux sociaux, remarque Amélie Dionne, présidente de la Commission parlementaire spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes.
Le 4 novembre a marqué le début de la tournée régionale de cette commission spéciale. Les membres ont visité, cette semaine, des écoles de la Côte-Nord, de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent.
Sur la Côte-Nord, ils ont rencontré les jeunes de Baie-Comeau et Pessamit.
« La pertinence d’effectuer la tournée des écoles, c’est que les jeunes font au cœur la démarche de la commission. Donc, la tournée des écoles constitue une étape vraiment cruciale pour nous, pour nos travaux, pour nous aider à comprendre la réalité. Nous, on n’est pas né à l’aire du numérique. Donc, c’est vraiment important d’entendre les jeunes », confie d’entrée de jeu Mme Dionne.
« Non seulement, il y a le temps qu’ils passent sur leurs écrans, mais ont veut comprendre ce qu’ils font sur leurs écrans », ajoute-t-elle.
Conscients et créatifs
Au niveau primaire, Amélie Dionne a entendu des jeunes parler de la différence entre le réel et le virtuel. Ils sont conscients qu’il est difficile d’en faire la différence lorsqu’ils passent trop de temps sur les réseaux sociaux.
« Mais c’est certain qu’à l’inverse, un des avantages pour eux, c’est que la tablette et le téléphone maintenant, c’est un bon moyen de communication », indique-t-elle.
Les plus jeunes sont aussi très « créatifs » pour passer plus de temps sur TikTok, par exemple.
« Les jeunes se sont beaucoup confiés sur le fait qu’ils contournent les règles, qu’ils ne déclarent pas leur âge réel pour pouvoir s’inscrire sur les réseaux sociaux », lance-t-elle.
« On a remarqué aussi par rapport aux jeunes du secondaire et au primaire que les jeunes ont un cellulaire ou une tablette de plus en plus jeune », poursuit-elle.
Il n’est pas possible d’interdire à 100 % le temps d’écran, dit Amélie Dionne, mais c’est plutôt « une réalité avec laquelle il faut travailler ».
Recommandations
La présidente de la commission mentionne avoir recueilli une panoplie de commentaires, de questionnements et de propositions de la part des élèves et des enseignants dans les écoles visitées cette semaine.
« On va ensuite analyser quelles recommandations on peut faire, mais comment on peut aussi continuer à gérer notre rapport avec nos écrans, nos cellulaires, nos ordinateurs, etc. Ça a vraiment éclairé nos discussions. Mais on a encore des questions évidemment », confie-t-elle.
« On a encore des questionnements, surtout sur la vie privée, les données, la sécurité sur les réseaux sociaux, sur la santé physique aussi », poursuit-elle.
En ligne
La tournée de la Commission spéciale se poursuit dans la semaine du 18 novembre à Québec, Gatineau, Châteauguay, Montréal et Westmount.
De plus, une consultation est actuellement en ligne et ouverte à la population.
« On a lancé une consultation en ligne la semaine dernière, disponible sur le site de l’Assemblée nationale. On s’est concentré beaucoup sur les jeunes, mais je pense que les enseignants aussi sur le personnel d’éducation en ont envie aussi de partager et de témoigner. Donc, cette consultation est l’ensemble de la population », explique Mme Dionne.
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