L’entreprise Michel Miller inc. de Baie-Comeau s’est placée sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité. Elle doit plus de 19,4 M$ à 217 créanciers.
C’est ce qu’on apprend dans un document public de la Cour supérieure daté du 23 octobre 2024. L’entreprise annonce son avis de l’intention de faire une proposition à la longue liste de ceux à qui elle doit de l’argent.
Sur les créanciers qui attendent de récupérer leur dû, plusieurs proviennent de la région et plus précisément de Baie-Comeau. Par exemple, Michel Miller inc. doit 148 504 $ à ASSI Construction de Uashat, 18 504 $ à Atelier de Pneu Garo, 116 591 $ à Boréal Entrepreneur Électricien, 86 969 $ à CMI Côte-Nord, 459 787 $ à la Commission de la construction du Québec, etc.
Mais, les plus grosses sommes sont destinées à CIBC (2,4 M$), Banque Royale du Canada (1,8 M$), The Toronto Dominion Bank (1,16 M$), Revenu Québec (467 993 $) et l’Agence du Revenu du Canada (281 807 $).
C’est Raymond Chabot, bureau de Chicoutimi, qui est le syndic autorisé dans le dossier. Selon Eric Morin, associé et syndic autorisé en insolvabilité chez Raymond Chabot, il ne s’agit pas d’une affaire d’une ampleur exceptionnelle, mais tout de même importante.
Une fois la proposition déposée, les créanciers pourront accepter ou refuser le montant offert par l’entreprise. « S’ils refusent, c’est la faillite », explique M. Morin, qui est responsable du dossier de Michel Miller inc.
Pendant les procédures, la compagnie peut poursuivre ses activités tout en étant à l’abri de ses créanciers. « C’est un outil de restructuration pour les entreprises », mentionne le spécialiste précisant que les compagnies peuvent se placer sous cette Loi à plusieurs reprises durant leur existence.
Selon le Registraire des entreprises, Michel Miller inc. est encore en activité. L’actionnaire majoritaire est Boby Miller. Claire Paquet est affichée comme deuxième actionnaire. L’entreprise existe depuis 1976 et elle porte le nom de son fondateur.
Réorganisation nécessaire
Comme l’affirme le dirigeant de l’entreprise, Boby Miller, il ne s’agit pas d’une fermeture, mais plutôt d’une « réorganisation nécessaire ». « Avec le contexte économique difficile de la COVID et des contrats défavorables, l’entreprise doit se restructurer pour continuer encore longtemps », exprime-t-il en entrevue avec Le Manic.
La compagnie qui embauche 35 employés n’a pas l’intention d’arrêter ses activités pendant les procédures de proposition à ses créanciers. Ne possédant plus de contrats majeurs dans le nord de la région, tout ce qu’elle souhaite, c’est se remettre sur pied pour avancer.
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