Nouveaux postes électriques au nord de Forestville : place aux questions des citoyens

Par Johannie Gaudreault 6:03 PM - 13 novembre 2024
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Hydro-Québec tient une consultation publique à Forestville le 13 novembre pour présenter le projet de construction de deux postes électriques au nord de la municipalité. Photo Johannie Gaudreault

Hydro-Québec a présenté son projet de nouveaux postes électriques au nord de Forestville à la population le 7 novembre en mode virtuel et le 13 novembre en présentiel. 

Annoncé depuis au moins un an, le projet de construction d’un poste de transformation à 735-315 kV ainsi qu’un poste de sectionnement à 315 kV est rendu à l’étape des consultations publiques. 

« En fait, depuis un an, on consulte le milieu pour avoir le meilleur projet possible. On a rencontré la MRC, la Ville de Forestville, les Zecs, les pourvoiries, le Club de motoneigistes également, les forestières. Mais là, ce qu’on veut, c’est rencontrer le public pour ouvrir le dialogue avec la population », informe Vincent Paquin, conseiller aux affaires régionales chez Hydro-Québec.

Différents kiosques sont donc disposés dans la salle du Danube bleu pour informer les citoyens. Que ce soit pour le chemin d’accès aux postes, les impacts environnementaux du projet ou encore les retombées économiques, des employés de la société d’État sont sur place pour répondre aux questions.

La consultation virtuelle a obtenu 80 inscriptions, dont la moitié s’est connectée le soir même. En présentiel, tôt en après-midi, il y avait déjà en trentaine de personnes qui s’était présentée. Le député de René-Lévesque, Yves Montigny, est lui aussi venu connaître le projet sous toutes ses coutures.

Différents kiosques sont disposés dans la salle du Danube bleu en après-midi et en soirée, le 13 novembre. On aperçoit le député Yves Montigny. Photo Johannie Gaudreault

Principales préoccupations

Selon les premières constatations du porte-parole régional, la principale préoccupation des résidents concerne la stratégie d’accès qui sera choisie par Hydro-Québec pour se rendre aux deux nouveaux postes.

« Il faut avoir des chemins permanents, entretenus, 12 mois par année pour se rendre à ces postes-là. On sait qu’il y a plusieurs villégiateurs qui sont dans le secteur ainsi que d’autres utilisateurs du territoire. Donc il y a des préoccupations par rapport à ça, mais les gens voient qu’il y a des gains potentiels avec ce projet-là », explique M. Paquin.

Le possible projet éolien qui pourrait s’installer plus tard près des nouvelles infrastructures fait également peur aux propriétaires de chalets et de baux de villégiature. 

Mais le conseiller aux affaires régionales se fait rassurant. « On connaît le potentiel éolien dans ce secteur et la construction des nouveaux postes permettra de libérer de la puissance. Quand le projet éolien sera déterminé, il y aura assurément des consultations en bonne et due forme sur ce projet-là », divulgue-t-il en entrevue avec Le Haute-Côte-Nord.

Échéancier

Depuis un an, le projet de la société d’État a bien avancé. « Quand on a commencé à consulter le milieu il y a un an, on avait déjà notre zone d’études. Maintenant, on est plus avancé quant aux secteurs d’implantation potentiels pour les postes et les lignes de raccordement », raconte Vincent Paquin.

« On a aussi notre stratégie d’accès qui est à l’étude. Il y a quatre chemins pour le secteur de l’étude en plus de la route 385. À l’hiver 2025, on va être en mesure d’annoncer la solution pour le projet de moindre impact qui a été retenu », poursuit-il.

En 2025, Hydro-Québec présentera le projet optimisé avec les commentaires du public. En 2025-2026, il faudra procéder aux autorisations gouvernementales. En 2026-2027, ce sera l’étape des travaux préparatoires et la construction se réalisera de 2027 à 2030. La mise en service est donc prévue en 2030.

Tout au long des étapes, Hydro-Québec informera les citoyens et les utilisateurs du territoire par différents moyens de communication.

Rappelons que ce projet s’inscrit dans le Plan d’action 2035 – Vers un Québec décarboné et prospère de la société d’État.

« Hydro-Québec veut relever le défi de la transition énergétique et pour ça, elle va devoir produire davantage d’électricité. Pour produire davantage d’électricité, il faut la transformer cette électricité-là », fait savoir le porte-parole régional.

Voici l’équipe d’Hydro-Québec qui était présente à la consultation : Denis Turcotte, chef projets, Guy Deschesne, ingénieur en gestion de projets, Vincent Paquin, conseiller affaires régionales, Mathieu Labbé, ingénieur planification du réseau de transport, Isabelle Bédard, chargée de projets, expertise environnementale, milieu naturel, Jean-Olivier Chénier, ingénieur de projets, Lauriane Aubry, chargée de projets, expertise environnementale, milieu humain, Catherine Thomas, déléguée développement des affaires, ainsi que Mathieu Boily, ingénieur en génie civil. Photo Johannie Gaudreault

Les citoyens peuvent consulter les cartes qui exposent les zones d’étude ciblées pour l’implantation des deux postes. Photo Johannie Gaudreault

À l’ouverture des portes à 14 h, déjà 25 personnes se sont présentées à la consultation publique. Photo Johannie Gaudreault