Boisaco veut intégrer ses travailleurs immigrants
8 travailleurs du Nicaragua arriveront en 2025 à Sacré-Cœur. Photo courtoisie
La coopérative forestière de Sacré-Cœur, Boisaco, recevra huit travailleurs en provenance du Nicaragua en 2025, et opte pour une nouvelle formule afin de les intégrer dans la communauté : les accueillir dans les familles d’ici.
Le Groupe Boisaco avait procédé à l’achat d’une maison pour loger sa première cohorte de 10 travailleurs en provenance du Nicaragua après leur arrivée en 2022, où la majorité des travailleurs vivent encore.
Le coordonnateur intégration et vie coopérative chez Boisaco, Jean Poirier, a toutefois noté que les travailleurs avaient tendance à rester entre eux.
« Au bout de la ligne, on s’aperçoit peut-être que ça manque de cohésion avec le milieu. Ils sont peut-être un peu moins intégrés qu’ils devraient l’être, et n’arrivent pas toujours à bien communiquer en français », résume-t-il.
Ce dernier a donc essayé de trouver un moyen de « casser la glace et éviter l’effet de ghetto » pour que les huit nouveaux travailleurs s’intègrent dans la collectivité.
Trouver des familles
Boisaco se tourne donc vers les familles de Sacré-Cœur pour sonder leur intérêt à recevoir dans leur logis un travailleur pour une période allant d’un à trois mois à partir de février jusqu’à avril.
Jean Poirier indique que ce projet pilote a déjà fait quelques intéressés, dont deux familles qui ont répondu par la positive 15 minutes seulement après la diffusion de l’annonce sur les réseaux sociaux de l’entreprise.
« Pour moi, c’est déjà une victoire, et si on se rendait seulement à 50 %, soit quatre familles, je serais déjà aux anges », mentionne-t-il.
L’entreprise offrira un montant forfaitaire par semaine qui reste à définir aux familles hôtes, mais le coordonnateur fixe le minimum à 250 $ de manière hebdomadaire. « Ça va peut-être être plus que ça, mais ça ne peut pas être en dessous de ça », estime-t-il.
Briser l’isolement
Pour Jean Poirier, cette initiative est avant tout une opportunité de partage culturel. Il cite en exemple les familles qui accueillent les jeunes en sport-études en spécifiant que c’est le genre d’esprit qu’il aimerait amener à la communauté.
« Pendant ces semaines-là, ils vont développer l’esprit du Québec, se faire des amis et élargir leur réseau de contacts », croit-il.
Le coordonnateur espère également que les huit nouveaux travailleurs pourront avoir cette période transitoire grâce aux rotations dans les familles intéressées.
En ce qui concerne les 10 anciens travailleurs en provenance du Nicaragua, M. Poirier n’a que des bons mots. « Il y en a qui se sont intégrés plus que d’autres. Par exemple, l’un d’entre eux sort avec une Québécoise et a eu un bébé, un autre a son appartement et vole de ses propres ailes », raconte-t-il.
C’est ce genre d’expérience positive que ce dernier espère pour les nouveaux travailleurs qui arriveront en janvier. « C’est un partage de culture dont tout le monde sort gagnant », termine-t-il.
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