Québec prévoit atteindre 100 % d’énergies renouvelables dans les bâtiments

Par Stéphane Blais, La Presse Canadienne 11:00 AM - 18 novembre 2024
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Une flamme allumée au gaz brûle sur une cuisinière à gaz naturel le mardi 26 mars 2024. La ville de Berkeley, en Californie, a accepté de mettre fin à l'application d'une interdiction des conduites de gaz naturel dans les nouvelles maisons et bâtiments, à laquelle s'est opposée avec succès devant les tribunaux l'Association des restaurants de Californie. (Photo AP/Richard Vogel)

Le gouvernement du Québec compte retirer les combustibles fossiles de tous les bâtiments, sauf ceux du secteur industriel, d’ici 2040.

Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, et la ministre de l’Énergie, Christine Fréchette, ont annoncé «un plan pour atteindre 100 % d’énergies renouvelables à l’horizon 2040», lundi matin.

L’objectif est de planifier le retrait des combustibles fossiles pour le chauffage des bâtiments et d’assurer une transition vers les énergies renouvelables, «tout en tenant compte des capacités d’approvisionnement énergétique du Québec».

Dans les derniers mois, plusieurs municipalités, Prévost dans les Laurentides, a été la première à le faire, ont interdit l’installation de systèmes au gaz dans les nouvelles résidences.

Dans un communiqué, Québec a écrit que son plan «s’inspire des règlements municipaux en vigueur pour les bâtiments résidentiels neufs».

L’approche «conçue en collaboration avec les distributeurs» combine «l’efficacité énergétique, l’électrification, la biénergie et l’utilisation optimale d’autres sources d’énergie renouvelable, comme le gaz de source renouvelable (GSR) dans la décarbonation des bâtiments», peut-on lire dans le communiqué publié lundi.

Changement à deux règlements

Le plan décarbonation prévoit des changements à deux règlements. Ainsi, le Règlement sur les appareils de chauffage au mazout sera élargi et interdira «l’installation d’appareils de chauffage au gaz naturel dans les bâtiments résidentiels neufs de moins de 600 m² et de trois étages ou moins, afin de prioriser l’électrification». 

Une exclusion sera accordée à la région de l’Outaouais en raison des particularités de son «écosystème énergétique». Le distributeur de gaz naturel de la région, Gazifère, devra toutefois déposer un plan de décarbonation dans les prochains mois.

Le Règlement concernant la quantité de gaz de source renouvelable devant être livrée par un distributeur sera aussi modifié afin de bonifier l’obligation des «distributeurs gaziers de réduire progressivement la quantité de gaz naturel fossile livrée aux consommateurs résidentiels, commerciaux et institutionnels». 

Les distributeurs, comme Énergir, devront donc rehausser le pourcentage de gaz de source renouvelable, produit à partir de déchets organiques, par exemple.

Ainsi,  les bâtiments existants alimentés au gaz naturel devront atteindre une alimentation 100 % renouvelable, à l’exception du secteur résidentiel pour l’Outaouais. 

Ces deux changements réglementaires feront l’objet d’une consultation l’an prochain.