Une formation essentielle pour éviter les accidents

Par Johannie Gaudreault 4:00 PM - 24 novembre 2024
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Pour conduire un motoquad avec un passager à l'arrière dans les sentiers fédérés, il faut une formation obligatoire. Photo Pixabay

Pour conduire un motoquad avec un passager à bord dans les sentiers fédérés, la formation est non seulement obligatoire au Québec, mais essentielle pour éviter les accidents, croit le Conseil canadien de la sécurité.

Victime d’une fausse rumeur, propagée par la Fédération québécoise des clubs quads (FQCQ), le Conseil canadien de la sécurité tient à rappeler « son rôle important dans la formation et la certification des conducteurs de motoquad (VTT) au Québec ». 

« On veut clarifier la situation parce que, depuis un an, la Fédération tente de monopoliser ces formations-là en disant qu’elle est la seule à les offrir au Québec, ce qui est complètement faux », se désole Pierre Tremblay, maître moniteur et porte-parole du Conseil canadien de la sécurité.

Bien que la FQCQ soit la seule entité autorisée au Québec à dispenser la formation et les examens pour la conduite de motoquad pour les personnes âgées entre 16 et 17 ans, cette autorité ne s’étend pas à la formation et à la certification pour les personnes de 18 ans et plus, ni à la formation requise pour conduire un motoquad avec un siège additionnel pour transporter un passager.

« Notre but au Conseil canadien de la sécurité, c’est de rendre la formation accessible au plus grand nombre de personnes possible », affirme M. Tremblay.

C’est d’ailleurs pour cette raison que le nombre d’instructeurs passera de 30 à 50 d’ici la fin de l’année 2025 dans la province. Sur la Côte-Nord, on retrouve présentement quatre moniteurs qui peuvent offrir les formations, mais ce nombre pourrait être revu à la hausse si des personnes intéressées lèvent la main. 

Moins d’accidents

Selon l’organisation, une formation complète est essentielle pour tous les conducteurs de motoquad afin de « réduire les blessures et les décès évitables ». 

« Dans les techniques de conduite qu’on enseigne, on parle de transfert de poids et de différentes situations aussi comme quand est-ce que le passager doit débarquer ou quel comportement devrait avoir le conducteur dans différentes situations de terrain, etc. », précise le maître moniteur ajoutant que c’est le conducteur qui est responsable de la sécurité du passager. 

Conduire un VTT à une place sur lequel on a ajouté un siège d’appoint est plus dangereux. « Le fait d’avoir un poids additionnel sur ce type de véhicule là, qui est souvent situé derrière l’axe de roue, ça peut débalancer le véhicule lors de la conduite », explique M. Tremblay.

La formation comprend donc des trucs pour transporter de façon sécuritaire le passager, mais d’autres types de conseils simples sont donnés aux participants.

« Par exemple, on dit au départ d’arrêter le véhicule par l’interrupteur d’arrêt d’urgence. Personne ne sait ça. En cas d’urgence, on peut arrêter le véhicule sans lâcher le guidon. De simples petits conseils comme ça que les gens ne sont pas au courant », dévoile le porte-parole.

Des volets théorique et pratique sont inclus dans le cours d’une durée de quatre à six heures. « Les gens peuvent évoluer dans leur pratique. On commence avec des exercices simples et on finit à la fin par franchir des obstacles, faire des demi-tours dans les côtes, etc. », mentionne Pierre Tremblay.

Quand il offre des formations, le maître moniteur reçoit des commentaires « très positifs ». « À la fin de la formation, ils sont à 99,9 % surpris de tout ce qu’ils ont pu apprendre », dit-il. 

Notons que pour les véhicules tout-terrain de type côte à côte, la formation n’est pas obligatoire. La seule condition est d’avoir plus de 18 ans et de détenir un permis de conduire valide.

Pierre Tremblay, maître moniteur et porte-parole du Conseil canadien de la sécurité. Photo courtoisie