Capitale-Nationale et Côte-Nord : les producteurs agricoles veulent se faire entendre

Par Karianne Nepton-Philippe 2:00 PM - 26 novembre 2024
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Yves Laurencelle, président de la Fédération de l’UPA de la Capitale-Nationale–Côte-Nord remet le manifeste à Martin Caron, président général de l’Union des producteurs agricoles. Photo courtoisie

Les producteurs agricoles ainsi que forestiers de la Capitale-Nationale et de la Côte-Nord s’inquiètent grandement du manque criant d’aide financière, de l’augmentation de la paperasse administrative ou encore la protection des terres agricoles.

Ils interpellent le président général de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Martin Caron, à qui ils ont remis un manifeste intitulé Les champs oubliés.

Selon ce qu’il y inscrivent, le contexte inflationniste est aussi à la base de leurs préoccupations. 

« Nous sommes inquiets des avancées du secteur agricole en région périphérique et de la compréhension de nos enjeux par les différents paliers gouvernementaux. L’agriculture habite le territoire québécois dont une grande partie des régions périphériques », indique la Fédération de l’UPA de la Capitale-Nationale–Côte-Nord. 

« Les réalités et les enjeux de notre région sont différents et doivent être pris en compte par nos gouvernements si nous tenons à assurer sa survie. L’éloignement des marchés, l’absence de différents services, ou encore les coûts de transport sont en train d’avoir raison de nos entreprises agricoles », peut-on ensuite lire. 

Ce qui est qualifié de « crise » par les producteurs de la Capitale-Nationale et de la Côte-Nord pourrait engendrer le pire scénario. 

« Cette crise que nous vivons nous fait craindre le pire. Le vieillissement de nos producteurs est inquiétant et le risque de perdre des entreprises agricoles est toujours trop présent. Notre relève agricole est à bout de souffle et nous avons le devoir de l’appuyer afin que cette nouvelle génération puisse s’épanouir et grandir. La vitalité de nos territoires est mise à risque », déclare la fédération régionale. 

Les producteurs de la fédération souhaitent surtout être entendus. « Aujourd’hui, nous, les 1 938 productrices et producteurs agricoles et forestiers de la Fédération de l’UPA de la Capitale-Nationale—Côte-Nord, demandons une plus grande sensibilité des élus provinciaux et fédéraux envers les régions. »