Les pharmaciens craignent des bris de services sur la Côte-Nord

On craint des bris de services sur la Côte-Nord puisque les pharmaciens ne seront plus autorisés à venir faire du « dépannage », avec l’arrivée officielle de Santé Québec dans les prochains jours.

À partir du 1er décembre, les pharmaciens d’établissements ne seront plus autorisés à faire du « dépannage » dans les hôpitaux en manque majeur de pharmaciens. Sur la Côte-Nord, cette pratique est particulièrement courante, tandis que plus d’une dizaine de postes de pharmaciens d’établissements sont à combler au CISSS. 

« Tout le CISSS de la Côte-Nord utilise beaucoup de main-d’œuvre indépendante », affirme Linda Vaillant, pharmacienne et directrice générale de l’Association des pharmaciens d’établissements de santé du Québec (APES).

Les pharmaciens qui travaillent dans les grands centres prennent des sans soldes ou des vacances pour venir « dépanner » dans les différentes installations de la région. Ils le font à titre de mains-d’œuvre indépendante (MOI), ce qui ne sera plus autorisé avec l’arrivée de Santé Québec. 

« Depuis, des solutions irréalistes, voire farfelues, circulent et à quelques jours de l’échéance du 1er décembre, personne ne sait ce qui va se passer. Des départements de pharmacie craignent de se retrouver en rupture de service. C’est notamment le cas au Bas-St-Laurent et sur la Côte-Nord », indique Mme Vaillant. 

L’Association réclame un moratoire, dès maintenant, « pour sécuriser les services pharmaceutiques aux patients ». On souhaite ainsi donner du temps aux parties de discuter de solutions.