La traite des fourrures fait partie de notre histoire nationale, qui a malheureusement laissé plus de souvenirs que de traces physiques. C’est exactement ces souvenirs que veut recréer la Municipalité de Tadoussac, grâce à une application interactive qui verra officiellement le jour en 2026.
La directrice du développement et des dossiers stratégiques à la Municipalité de Tadoussac, Marie-France Bélanger, parle d’une « interprétation numérique pour les postes de traite de fourrures » pour qualifier ce projet, actuellement en recherche de financement auprès de Développement Économique Canada.
Il prendrait la forme d’une application pour téléphone intelligent gratuite et accessible à tous, et il y aurait quatre lieux emblématiques à Tadoussac où se déploierait le contenu numérique de l’application, toujours en lien avec l’histoire de la traite des fourrures sur le Domaine du Roi.
« On allie le passé et le présent ensemble », laisse entendre la directrice. Cette dernière révèle que l’application en version bêta sera disponible en septembre 2025, qui sera ensuite peaufinée pour 2026.
À la recherche de contenus
Entre-temps, l’instance municipale fouillera ses fonds de tiroirs pour envoyer du contenu d’époque au fournisseur responsable du développement de l’application.
« On va leur fournir des photos de comment c’était Tadoussac à l’époque, du poste de traite, et ils vont nous faire une reconstitution historique imagée », explique Marie-France Bélanger.
Pour l’instant, seul le Musée Chauvin figure dans les quatre points d’intérêt. La directrice ne veut pas « dévoiler de punchs », mais promet que les alentours du Musée Chauvin seront de la partie.
« L’application va nous replonger dans cet environnement-là, pour savoir qu’est-ce que les gens à l’époque faisaient et comment ils y vivaient », complète-t-elle.
Immersion
Marie-France Bélanger assure que le projet en fera voir de toutes les couleurs aux utilisateurs de l’application, grâce à l’utilisation de la technologie.
Les gens pourront se brancher, par exemple, en entrant dans le Musée Chauvin et de là, accéder à du contenu numérique.
Ce contenu n’est pas encore fixé, mais il pourrait s’agir de photos, de vidéos, d’extraits sonores, peut-être même du contenu collectionnable de style Pokémon GO, voire de la réalité virtuelle.
« Ce que j’aime dans ce produit-là, c’est que ça amène quelque chose par-dessus une exposition physique qui existe déjà », commente Mme Bélanger.
Elle ne manque d’ailleurs pas de mots pour qualifier le contenu de l’application lors de sa version finale : ludique, dynamique, immersif, interactif, visuel et sonore.
Le chèque est dans la malle
La Municipalité de Tadoussac s’allie avec d’autres municipalités qui ont également accueilli un poste de traite, comme Sept-Îles, Chicoutimi, Mashteuiatsh et Métabetchouan. Le projet qui avait démarré en 2015 traînait de la patte depuis la pandémie.
Tadoussac a soumis son dossier à Développement Économique Canada, qui est actuellement recevable et qui sera en analyse sous peu. Marie-France Bélanger indique que le projet pourrait débuter en février 2025.
« Tant que notre montage financier n’est pas complété, on ne peut pas dire qu’on va de l’avant, mais ça regarde bien pour la suite », rapporte-t-elle.
Cette dernière fait savoir que la part monétaire de Tadoussac dans le projet se chiffre entre 115 000 $ et 120 000 $. « Tourisme Côte-Nord nous a déjà octroyé un montant, et la Municipalité s’implique beaucoup financièrement », révèle la directrice.
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