La mission de Marie-Pierre Roy
Marie-Pierre Roy lors d'un tournage de son documentaire Miroir Miroir - Une question de perception. Photo Sabrina Gagné
Avoir envie de perdre du poids… c’est un classique. Par contre, perdre le poids de la culpabilité, c’est un concept moins connu. Pourtant, une Nord-Côtière le propose par son entreprise de bien-être, mais aussi grâce à un documentaire qui sortira en janvier 2025.
L’entrepreneure Marie-Pierre Roy a créé, produit, réalisé et animé Miroir Miroir – Une question de perception. Ce projet est né sous son désir de femme d’affaires d’aller à la rencontre de femmes qui, tout comme elle, sont à la quête de l’acceptation corporelle.
« Mon intention est de créer un mouvement d’acceptation et je pense que dans ce documentaire-là, les gens vont beaucoup se reconnaître », espère-t-elle.
Mme Roy souhaite « éveiller les consciences », avec son projet télévisuel pour qu’un mouvement de transformation auprès des femmes puisse surgir. « Je veux qu’elles se sentent moins seules dans leur réalité », confie-t-elle.
Choisir les protagonistes
Depuis 2023, Marie-Pierre Roy tente avec sa plus récente entreprise Imparfait. e d’envoyer un message, soit celui que tous les corps sont valides.
Le documentaire Miroir Miroir – Une question de perception se veut une série de 10 épisodes de 15 minutes mettant en lumière 14 femmes. Les sujets abordés seront divers tels que l’obsession du corps parfait en passant par la guérison, la maladie, les abus, les changements et les différences culturelles.
Les femmes ayant participé au documentaire sont en majorité résidentes de la Côte-Nord. Mme Roy s’est déplacée dans plusieurs lieux de la région, intérieurs comme extérieurs. Elle a parcouru également d’autres villes et villages pour discuter d’enjeux précis.
Regarder autrement
Bien que l’industrie de la minceur soit mise de l’avant sur les réseaux sociaux par sa popularité, Marie-Pierre Roy est d’avis que le changement de mentalité passe par du contenu plus bienveillant et de diversité corporelle.
« C’est de la reproduction neuronale », résume-t-elle. Ce pouvoir appartient à tout le monde qui souhaite changer leur algorithme. « Je l’ai vu moi le changement de mentalité », explique-t-elle en parlant de sa propre expérience.
« Il faut reconnaître ses forces en réduisant l’importance de notre image corporelle dans notre image de soi », estime la réalisatrice.
Une responsabilité sociale
Récemment, l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2022-2023 menée par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) a permis de constater que 65 % des étudiants au secondaire entreprennent des actions afin de modifier ou de maintenir leur poids ; 24 % essaient de perdre du poids ; 15 % tentent d’en gagner ; 25 % veulent le maintenir ou le contrôler.
De plus, les adolescents sont plus nombreux à partir le ventre vide à l’école. Près de 26 % d’entre eux n’ont rien consommé le matin avant d’aller s’asseoir à leur pupitre.
Selon le site du gouvernement du Québec, les recherches indiquent que les troubles alimentaires touchent de 2 % à 3 % de la population.
– En 2018, au Canada, on estimait qu’un million de personnes répondaient aux critères diagnostiques de troubles alimentaires. Elles sont à 90 % des filles et des femmes.
– En 2021, dans le contexte de la pandémie de COVID-19, les spécialistes sur le terrain ont constaté une augmentation des troubles alimentaires chez les jeunes de l’ordre de 60 % à 100 %, et une aggravation des cas rapportés.
– Les troubles alimentaires sont associés au taux de mortalité global le plus élevé parmi tous les troubles mentaux, soit entre 10 % et 15 %.
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