L’adolescent de Pakua Shipi, Bernard Tenegan, se dévoile dans un nouveau court-métrage, où il partage son récit de résilience face à une enfance difficile.
Dans ce documentaire, le jeune homme de 17 ans raconte son déménagement à Pessamit et le parcours semé d’embuches qu’il a traversé dans des centres jeunesse à Québec.
« À partir de 11 ans, je suis rentré dans un foyer de groupe et au final, ça s’est avéré que j’étais trop violent pour les autres jeunes », raconte-t-il. « Ils ont décidé de me transférer dans un centre jeunesse avant mes 12 ans. »
La transition vers un milieu urbain, loin de sa communauté natale en Basse-Côte-Nord, a profondément bouleversé Bernard Tenegan.
« C’est vraiment en arrivant à Québec que j’ai complètement perdu ma langue », dit-il. « J’ai eu une perte d’identité. Je ne savais plus trop qui j’étais. »
Le jeune homme confie avoir été criblé de pensées négatives, se sentant mal dans sa peau.
La lumière au bout du tunnel
Ce centre d’accueil, qui avait d’abord plongé Bernard Tenegan dans le doute, lui a éventuellement transmis des leçons de vie précieuses.
« Le centre m’a beaucoup aidé, parce que c’était un environnement structuré. Un environnement où il y avait une bonne routine de vie. Je ne connaissais pas ça, la stabilité », dit-il.
Aujourd’hui, après un travail personnel acharné, il est déterminé à nourrir les pensées positives qui habitent son esprit. Lorsque questionné sur le message qu’il voulait transmettre dans son court-métrage, le jeune homme a une réponse claire et simple.
« Garder espoir. Malgré tout ce qui peut t’arriver, tu gardes espoir. »
Le documentaire, qui s’intitule Meshkenau (le chemin), a été réalisé avec l’aide de Wapikoni Mobile, qui est de passage à Pakua Shipi depuis le 6 novembre, et ce, jusqu’au 6 décembre.
Le documentaire sera présenté aux côtés de trois autres courts-métrages réalisés par des membres de la communauté de Pakua Shipi. La projection aura lieu à l’agora de l’école Pakuashipu, le 4 décembre.
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