La directrice veut rendre la vie des marinas plus facile
Julie Tremblay est la seule représentante de l'est du Québec à Nautisme Québec. Photo courtoisie
La directrice générale de la Marina de Tadoussac, Julie Tremblay, a rejoint le conseil d’administration de Nautisme Québec afin de faire connaître les défis et les enjeux des petites marinas comme celles de notre région.
Ces enjeux et ces défis, Julie Tremblay les connait de près.
Seulement cette année, le « loyer » nautique de la marina possédé par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), appelé domaine hydrique, passe de 469 $ à 10 700 $.
« Il y a des marinas qui ont connu cette augmentation et d’autres qui vont la subir dans le futur, et c’est additionné à des dépenses que nous n’avions pas avant », détaille la directrice qui vient de terminer sa 2e saison.
Cette dernière fait référence au dragage du bassin qui, de manière cyclique, se fait remplir le fond de sédiment par les courants, ce qui complique la mise en place des pontons durant la saison.
« La dernière fois que ça a été fait en 2017, ça avait coûté grosso modo 200 000 $ », dévoile-t-elle.
« On est capable d’avoir assez de profits pour maintenir nos infrastructures, mais s’il y a des montants qui s’ajoutent à gauche et à droite tout le temps, on va se retrouver dans une situation où notre marina ne sera plus accessible monétairement aux gens », estime la directrice.
Se faire entendre
Selon Julie Tremblay, l’aide que procure le gouvernement aux marinas se résume à « zéro et une barre », et c’est pourquoi elle veut rassembler les autres marinas de la province pour « faire connaître les problèmes » et possiblement normaliser la situation.
« D’un côté, on aimerait alléger certaines structures comme les baux hydriques, et avoir plus d’aide des différents paliers de gouvernement », résume-t-elle.
Pour se faire entendre, la directrice prévoit faire un « front commun » pour rappeler aux paliers de gouvernement que les marinas sont « le cœur de l’industrie nautique ».
Elle révèle également avoir conduit un sondage maison sur les retombées économiques dans le village auprès des plaisanciers en saison. « On a noté que les visiteurs dépensaient en moyenne 200 $ par personne seulement en restaurants et en bars par séjour », dévoile-t-elle.
Après avoir noté une belle augmentation cette année dans le nombre de visiteurs, Julie Tremblay se désole que le manque de soutien pourrait venir bouleverser le futur de la marina, porte d’entrée maritime du village. « Si on laisse tout aller ça, c’est une partie de notre produit touristique qui va s’éteindre », termine-t-elle.
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