J’hésitais sur la formule pour ce texte de fin d’année. Il y a toujours ce bilan qui vient nous rappeler les moments forts, moins forts à l’occasion et parfois pas forts du tout, lesquels ont marqué l’actualité. J’aurais sans doute une tendance naturelle à sélectionner les erreurs de parcours, ces évènements peu glorifiants qui donnent l’impression de nous faire reculer plutôt que de pouvoir prétendre à l’évolution.
D’autant plus que la fin d’année a été pour le moins perturbante, alors que les Américains viennent de nous faire prendre globalement tout un bond en arrière avec l’élection de l’homme aux mille et un vices.
Soyons néanmoins réalistes, Donald Trump n’est pas une erreur de parcours, pas après une deuxième élection et sans équivoque cette fois-ci. Il représente le cumul de toutes ces dérives démocratiques qui ont fait perdre confiance aux Américains envers leurs institutions, mais surtout, l’exploitation d’une peur viscérale dirigée vers les immigrants.
C’est fou ce que la peur arrive à faire et pas que de l’autre côté de la frontière.
Plus près de chez nous se profile en 2025 l’élection de l’homme du gros bon sens, Pierre Poilievre. Sa principale force… la faiblesse de son adversaire ! S’il est encore jeune, Justin Trudeau s’apparente à un vieux 45 tours qui sonne faux, et dont le refrain tourne en boucle depuis trop longtemps.
Un Poilievre rétrograde, nous ramènera quelques années en arrière et il y a fort à parier que l’avenir appartiendra au pétrole de l’ouest… une autre jambette pour le climat, comme si nous avions le luxe du temps. Qu’à cela ne tienne, l’homme s’est toujours adapté… entre deux extinctions !
En fait, depuis toujours, l’homme est un conquérant et non un réparateur. Pour marquer l’histoire et l’imaginaire, il faut frapper vite et fort. Les conquérants ne veulent pas passer le flambeau et voir d’autres obtenir cette gloire, dont ils rêvent tout au long de leur vie.
Vous avez raison, je m’éloigne un peu de mes vœux pour la nouvelle année et de toute façon, du côté de la politique nationale et internationale, c’est peine perdue. Nous avons les politiciens que nous méritons, obsédés que nous sommes par notre confort et notre sécurité.
Alors ramenons-nous à ce qu’il nous reste de notre humanité, dans notre vie de tous les jours, là où la différence se mesure par nos gestes, notre empathie, notre bienveillance.
D’abord, je souhaite que durant la période des fêtes, chacun et chacune trouve la sérénité et vive au moins un moment de plénitude. Malgré toutes les imperfections de la vie, elle n’en demeure pas moins un privilège à chérir et à célébrer. Et s’il est une responsabilité collective, c’est celle de ne laisser personne seule derrière.
Je nous souhaite à toutes et à tous et particulièrement aux conquérants, de nous réconcilier avec l’humilité, celle qui met en lumière notre vulnérabilité, nos imperfections, nos faiblesses. Cette humilité qui ouvre sur les autres, leurs différences et leurs idées. Si l’ignorance est le terreau de la peur, la curiosité est celle de l’évolution.
Je nous souhaite donc pour 2025 de ne pas céder à la peur et de laisser libre cours à notre curiosité. Beaucoup d’amour pour compenser cette haine qui sort de sa marginalité, de plus en plus confiante et alimentée par des élites qui l’exploitent. Je nous souhaite de prendre la vie pour ce qu’elle est, du temps pour apprendre à aimer.
Finalement, je vous souhaite de très joyeuses fêtes, qu’elles battent au rythme de vos cœurs d’enfants.
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