Démission de Trudeau : on veut une élection, dit Gill 

Par Emy-Jane Déry 4:10 PM - 6 janvier 2025
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La députée Marilène Gill. Photo archives

La députée fédérale de Manicouagan espère une élection le plus rapidement possible pour que le travail puisse enfin reprendre sur la colline Parlementaire, qui tournait déjà au ralenti depuis l’automne. 

« La prorogation, ce n’est pas notre choix idéal. Il faut qu’il y ait un interlocuteur et là, il n’y en aura plus. Ce sera M. Trudeau, mais avec la crédibilité diminuée, au sens où il démissionne déjà, donc ce n’est pas tout à fait l’interlocuteur », a commenté Marilène Gill, en entrevue avec le Journal, quelques heures après la démission annoncée du premier ministre libéral, Justin Trudeau. « On souhaite qu’il y ait un chef au gouvernement libéral, mais en même temps, on veut une élection. »

Au Bloc Québécois, le travail continue, malgré la prorogation qui durera jusqu’au 24 mars et qui représente un retour à la case départ pour la session parlementaire et tous les projets de loi en cours d’étude. 

« Il y a beaucoup de temps qui a été perdu pour des questions de partisanerie, donc si on peut la régler et passer à autre chose, ce serait bien pour l’ensemble de la population », a commenté Marilène Gill. 

L’arrivée de Trump le 20 janvier risque de retenir une bonne partie de l’attention.

« C’est certain que pour nous [Bloc Québécois], ça fait partie des priorités, toute la question de la transition avec le gouvernement Trump et des tarifs (…) la question des régions ressources comme la nôtre, des tarifs pour le bois et l’aluminium, ça demeure une priorité », a-t-elle assuré. 

La députée Gill n’a pas connu encore d’autres premiers ministres que M. Trudeau, au cours de sa carrière politique. Elle retient de son passage des dépenses qui ne sont pas revenues dans les poches des Québécois. 

On donne des chèques de 250 $ aux gens, mais ce ne sont pas des projets structurants », a-t-elle dit.