La démission de Justin Trudeau ne change rien, selon les partis d’opposition
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Justin Trudeau annonce sa démission comme chef du Parti libéral du Canada et premier ministre lors d'une conférence de presse devant Rideau Cottage, à Ottawa, le lundi 6 janvier 2025. LA PRESSE CANADIENNE/Sean Kilpatrick
La démission de Justin Trudeau ne change rien au bilan négatif du Parti libéral du Canada, selon les partis d’opposition à Ottawa, qui réclament rapidement des élections générales.
Moins d’une heure après la conférence de presse de Justin Trudeau lundi, le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, a écrit sur le réseau social X que «tous les députés libéraux et tous les candidats à la chefferie» ont soutenu ce que Justin Trudeau a fait pendant neuf ans et, par conséquent, un nouveau chef ne va «rien changer».
«Maintenant ils veulent tromper les électeurs en échangeant un autre visage libéral pour continuer à arnaquer les Canadiens pendant encore 4 ans», a écrit Pierre Poilievre, pour qui la seule façon de «réparer ce que les libéraux ont brisé est de tenir des élections afin d’élire des conservateurs de gros bon sens qui ramèneront la promesse du Canada».
Dans une vidéo publiée sur X, le chef conservateur a notamment reproché aux députés libéraux d’avoir «hausser les taxes et impôts», d’avoir appuyé «les dépenses» et «l’immigration incontrôlées» , la hausse du coût des loyers et «d’avoir contribué à la libération de criminels récidivistes».
Le chef du Bloc québécois, qui a convoqué la presse en fin d’avant-midi, a également souligné que l’ensemble du caucus libéral devait porter la responsabilité des déboires du parti.
Pour Yves-François Blanchet, «quoi qu’on fasse, le Parti libéral du Canada actuel, c’est le Parti libéral de Justin Trudeau et, dans tous les gens qui pourraient être intéressés par sa succession, tous ceux qu’on connaît sont des gens de l’entourage de Justin Trudeau».
Yves-François Blanchet a balayé du revers de la main la possibilité de travailler avec le prochain chef libéral avant des élections générales.
Selon lui, le ou la successeur de Justin Trudeau devra appeler les Canadiens aux urnes dès son arrivée en poste au printemps.
«C’est la même organisation, les mêmes valeurs, la même idéologie. Donc, pour moi, il n’est pas question de donner quelques chances que ce soit à qui que ce soit», a indiqué le bloquiste.
Le chef du Nouveau Parti démocratique du Canada, Jagmeet Singh, a également fait le constat que «le problème ne se résume pas à Justin Trudeau», mais à «tous les ministres».
Dans un communiqué, il a écrit que ceux-ci «ont méprisé les préoccupations des Canadiennes et Canadiens, qu’il s’agisse du coût exorbitant de la vie ou du système de santé en ruine».
Lors d’une conférence de presse en début d’après-midi, Jagmeet Singh a affirmé qu’en aucun cas il n’appuiera le remplaçant de Justin Trudeau d’ici les élections.
«C’est terminé, c’est clair. Quand il y aura une motion de censure, les néo-démocrates vont voter contre le gouvernent», et ce, «peu importe qui sera le nouveau chef», a indiqué le chef du NPD.
Justin Trudeau a annoncé lundi matin qu’il quittera ses fonctions de premier ministre du Canada, après par de nombreux appels à sa démission.
La pression sur M. Trudeau s’était intensifiée depuis la démission surprise de la ministre des Finances, Chrystia Freeland, le 16 décembre.
Justin Trudeau a demandé à la gouverneure générale, avec succès, que soit prorogé le Parlement, le temps qu’une personne puisse lui succéder à titre de chef du Parti libéral.
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