Début de saison hâtif pour les motoneigistes en Haute-Côte-Nord

Par Renaud Cyr 12:00 PM - 11 janvier 2025
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Les touristes et les locaux se sont donné rendez-vous pour le début de la saison de motoneige en Haute-Côte-Nord qui va bon train. Photo Club sportif des Bouleaux Blancs

Tout semble sourire aux clubs de motoneige de la Haute-Côte-Nord : un membership qui ne diminue pas, une qualité de sentiers hors pair et une relève qui veut reprendre le flambeau. Après la pluie du jour de l’An, ils sont prêts à défoncer l’année en grand.

Ça a pris un certain avant que la carte des sentiers vire entièrement au vert, mais c’est pratiquement chose faite, au moment d’écrire ces lignes.

Quelques endroits comme la montée de la 138 en sortant du traversier à Tadoussac et le pont de glace sur la rivière du Moulin-à-Baude restent à arranger, mais dans l’ensemble tout est praticable d’un bord à l’autre de la Haute-Côte-Nord.

Jimmy Boulianne, le vice-président du Club sportif des Bouleaux Blancs des Escoumins, parle d’un début de saison plus hâtif que l’an dernier pour le surfaçage des pistes.

« On a commencé à surfacer le 5 décembre versus le 27 décembre l’an passé. Après la pluie, nos surfaceuses ont mis trois jours à mettre ça beau quand il y a eu de la neige », raconte le passionné de motoneige.

Pierre Simard, le président du club Les Rôdeurs de Sacré-Cœur, qui englobe aussi Tadoussac dans ses activités, indique que les sentiers étaient déjà très achalandés avant leur ouverture.

Des gens qui reviennent

Julie Tremblay, copropriétaire d’Hôtellerie Côte-Nord qui possède le Complexe Hôtelier Escoumins et le Motel Quatre Saisons à Forestville, note une saison plus standard jusqu’à maintenant.

L’hiver dernier, alors que le Québec entier était sur le brun et le vert, la Haute-Côte-Nord scintillait de blanc, ce qui a amené beaucoup de gens à travers la province à profiter des sentiers.

« Nous étions les seuls à avoir de la neige et ça s’est ressenti. Sans être la meilleure année pour l’instant, c’est quand même une bonne année au niveau des réservations et de l’achalandage », détaille Julie Tremblay.

« Ce que l’on observe aussi cette année, ce sont des gens qui sont venus l’an dernier et qui ont fait le choix de revenir », ajoute-t-elle.

Jimmy Boulianne a fait aller sa machine quelques fois cette saison et note que les sentiers sont bien achalandés pour leur capacité même s’il note aussi qu’ils le sont « un peu moins » que l’an dernier.

« On a beaucoup de touristes, et tout le monde donne de bons commentaires sur Internet pour la qualité de nos sentiers et de nos services », indique fièrement le vice-président.

Les chiffres sont bons

Pierre Simard et Jimmy Boulianne font état d’une relève au sein des clubs « qui est là », et qui sera prête à reprendre les activités une fois les séniors partis.

« On a une bonne relève qui a la cause à cœur, et quand les plus vieux vont s’en aller, le club va être entre bonnes mains. Ils sont formés à la bonne place », dévoile Jimmy Boulianne.

De plus, le nombre de membres s’est maintenu durant la période de prévente de droits annuels d’accès comme en témoigne le membership des Rôdeurs qui tourne autour de 300 et frôle presque le 500 aux Bouleaux Blancs.

De la relève a même été trouvée au relais des Bouleaux Blancs dans l’arrière-pays des Escoumins, qui a une capacité d’accueil de 70 personnes et qui « roule en masse », aux dires de M. Boulianne.

« Presque tout le monde qui passe par les Monts-Valin descend aux Escoumins et retourne par Sacré-Cœur. Ça leur fait de belles journées de motoneige d’à peu près 250 kilomètres et ils arrêtent beaucoup au relais », fait savoir Jimmy Boulianne.

Ce dernier le qualifie d’outil indispensable pour la région et pour la province et se montre très satisfait de sa renommée sur les réseaux sociaux.

« Il n’y a pas beaucoup de motoneigistes au Québec qui ne nous connaissent pas et qui ne se sont pas passés chez nous », termine le vice-président.