Le clocher de l’église de Forestville a besoin d’amour

Par Johannie Gaudreault 3:00 PM - 14 janvier 2025
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Il en coûtera environ 150 000 $ pour sécuriser le clocher de l'église St-Luc de Forestville. Photo Johannie Gaudreault

Le clocher de l’église St-Luc de Forestville n’est plus sécuritaire depuis plusieurs années. Pour enlever les clôtures qui l’entourent, la Fabrique doit se résigner à y entreprendre des travaux d’envergure qui coûteront environ 150 000 $.

Des solutions alternatives ont été recherchées, sans succès. Impossible de remédier à la situation sans déshabiller le clocher de ses pierres pour le rhabiller avec un autre matériau extérieur.

C’est ce que recommande la firme spécialisée qui a réalisé une étude sur le projet il y a quatre ans. Elle estimait le coût des ouvrages entre 150 000 $ et 160 000 $. Ainsi, l’infrastructure serait solidifiée et le risque pour les paroissiens n’existerait plus.

Avant de procéder aux travaux, l’organisme doit trouver les fonds pour réaliser le projet. « La Fabrique n’a pas les moyens de payer les travaux pour le moment. Nos économies ne sont pas suffisantes », divulgue la marguillière Johanne Tremblay, rencontrée sur place le 8 janvier. 

Des activités de financement seront donc planifiées au cours de l’année. Les brunchs sont d’ailleurs de retour un dimanche par mois tout comme les bingos à la Télévision du Littoral et la cagnotte en collaboration avec le Club Lions CFPL.

« On aimerait que des personnes ou des organismes lèvent la main pour nous aider à organiser des activités. Par exemple, si un groupe veut organiser une soirée dansante ou un spectacle au profit de l’église », souhaite Mme Tremblay, appuyée par les président et vice-président de la Fabrique St-Luc, Claude Huard et Magella Bouchard.

Bénévoles essoufflés

L’église est tenue à bout de bras par des bénévoles depuis belle lurette à Forestville. Des appels à la population ont déjà été lancés par le passé pour tenter de recruter de nouvelles personnes impliquées. Le comité est de retour à la case départ.

« C’est toujours les mêmes qui s’impliquent, déplore Johanne Tremblay, qui est une de celle qui donne du temps pour l’église tout comme messieurs Huard et Bouchard. Ça prend de la relève pour nous aider à rendre notre église plus attrayante et accueillante. »

Malgré tout, de nombreuses améliorations ont été apportées dans l’établissement patrimonial depuis trois ans. Pensons notamment à la rénovation de la salle Horizon au sous-sol de l’église (cuisine, salle de bain, coin café, exposition) ainsi qu’au changement du système de chauffage.

Ce dernier a été remplacé, il y a un mois, par un système à l’électricité plutôt qu’à la biomasse qui causait bien des maux de tête aux bénévoles. Une somme de 54 000 $ a été investie, mais l’installation a été effectuée gratuitement par l’électricien André Savard et un bénévole. 

Le nouveau système de chauffage électrique est en fonction depuis un mois. Photo Johannie Gaudreault

Le conseil de fabrique a aussi peaufiné les locaux qu’il loue à d’autres organismes. Le Cercle des fermières s’est vu ajouter de nouveaux luminaires au LED tandis que le club FADOQ est muni d’un nouveau plancher, entre autres. 

Quant à Plaisir de lire, qui est locataire du presbytère, il est maintenant accessible aux personnes handicapées. Une rampe d’accès a été installée à l’avant du bâtiment et une salle de bain accessible aux chaises roulantes est aménagée. Une aide financière de 30 000 $ a servi à réaliser les travaux. 

Plaisir de lire est maintenant accessible aux personnes handicapées. Photo Johannie Gaudreault

Projets à venir

D’autres projets sont aussi à venir. Les marguilliers souhaitent améliorer le système de son de l’église et de la salle Horizon. L’ancien étant désuet, de nouveaux équipements ont été commandés et seront installés prochainement. 

“ On veut promouvoir notre salle qui peut être louée par tout le monde. On l’a grandement améliorée avec une cuisine tout équipée, un coin café et un système de son modernisé. On n’a pas fini encore puisqu’on veut ajouter des lumières et une vanité dans la salle de bain ”, précise Mme Tremblay. 

En ce qui concerne les cimetières, l’organisme travaille sur un projet de columbarium extérieur, mais rien n’est concrétisé pour le moment. L’entretien des deux emplacements demande aussi l’implication de bénévoles et des familles. L’été prochain, un poste de 25 heures par semaine sera ouvert pour l’entretien des cimetières.

Même si le conseil de fabrique souhaite une plus grande implication de la part de la population, il tient toutefois à remercier les entreprises qui le soutiennent annuellement, notamment celles qui s’occupent gratuitement du déneigement l’hiver. 

Pour encourager l’église de façon monétaire, il est toujours possible de payer sa dîme et de se procurer un banc au coût de 20 $ par année.