Pénurie de pharmaciens dans les hôpitaux : les bris de services sont évités sur la Côte-Nord

Par Johannie Gaudreault 9:51 AM - 5 février 2025
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Malgré la pénurie de pharmaciens dans ses établissements, le CISSS de la Côte-Nord réussit à éviter les bris de services. Photo Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec, Normand Huberdeau

Jusqu’à maintenant, malgré le tiers des 27 postes de pharmaciens qui sont vacants, le CISSS de la Côte-Nord a réussi à éviter les bris de services. Cependant, pour y arriver, il doit faire appel régulièrement à de la main-d’œuvre indépendante.

Les pharmaciens indépendants viennent offrir leurs services à Baie-Comeau, Sept-Îles, Havre-Saint-Pierre et Blanc-Sablon. « L’ensemble de la gestion des traitements de chimiothérapie des usagers de Blanc-Sablon et de Havre-Saint-Pierre est effectuée par des pharmaciens de Québec qui offrent du soutien à distance », précise le conseiller en communication au CISSS de la Côte-Nord, Pascal Paradis.

Les hôpitaux doivent conjuguer avec des postes à pourvoir en plus de centaines absences temporaires en raison de congés parentaux, par exemple. « La situation est assez stable. Hormis certaines absences ponctuelles en raison de congés, il n’y a pas eu de nouveaux départs », concède M. Paradis ajoutant qu’aucune embauche n’est prévue à court terme. Toutefois, des étudiants en pharmacie se joindront au CISSS pour la période estivale.

Le centre de santé régional admet qu’il y a des conséquences à la pénurie de pharmaciens dans ses établissements. « Les pharmaciens ne sont pas présents de façon optimale sur les unités de soins, auprès des médecins, du personnel infirmier et des usagers. L’expertise du pharmacien n’est donc pas accessible pour optimiser le traitement médicamenteux des usagers. Plusieurs travaux de soutien doivent aussi être délaissés », laisse entendre le porte-parole.

Le CISSS de la Côte-Nord confirme les données de l’enquête de l’A.P.E.S. dévoilant 54 % de découverture dans les urgences et 100 % en dialyse rénale. « Aucun pharmacien n’est présent pour soutenir les équipes dans les deux centres d’hémodialyse et la couverture de l’urgence n’est pas comblée complètement. L’implication d’autres professionnels, dont des médecins et infirmières, permet de pallier le manque de pharmaciens », conclut Pascal Paradis, par courriel.

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