Festivals de la Côte-Nord : stable… pour 2025

Par Renaud Cyr 11:55 AM - 11 février 2025
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Charlotte Cardin au festival Eau Grand Air de Baie-Comeau. Photo Kassandra Blais

Les autres festivals de musique de la Côte-Nord se font plutôt avares de commentaires au niveau des défis financiers puisque tout est relativement stable. On souligne notamment des coûts de production qui s’envolent et des subventions qui restent par terre.

Du côté du festival Eau Grand Air de Baie-Comeau, le conseil d’administration indique que rien ne manque aux effectifs pour l’édition 2025.

« Tout est sous contrôle et on s’assure de gérer sainement nos finances, fait-on savoir. On tente de gérer l’imprévisible le plus possible, mais on n’a pas eu de mauvaises surprises à date. ».

Pour le Vieux-Quai en Fête de Sept-Îles, on anticipe peut-être des coupures et des renégociations dans les subventions, mais tout demeure en place sans heurts pour cette année.

« Nous n’avons pas eu de réponses des demandes de subvention jusqu’à maintenant, mais il n’y a pas de coupures dans la programmation ni de hausse marquante de nos prix pour le moment », indique le coordonnateur de l’événement, Christophe James.

« Nous avons de belles collaborations avec nos partenaires, et ça nous aide beaucoup », ajoute-t-il.

Grossir a un prix

La DÉrive de Port-Cartier, anciennement la Féria, présente un cas d’espèce intéressant. L’événement d’une journée, organisé par la Municipalité et un comité de citoyens, ne cache pas son désir de passer d’une journée de festivités à une fin de semaine de trois jours même devant des subventions incertaines.

La DÉrive voudrait éventuellement « changer de modèle » et, pour ce faire, les critères sont serrés.

« Le problème avec ça, c’est qu’il faut tenir une édition de trois jours, et ça doit faire minimum 1 an sans subventions gouvernementales », divulgue Stephan Harvey, régisseur culturel par intérim de la Municipalité de Port-Cartier qui participe à 60 % du financement de l’événement.

Les commanditaires se font plus difficiles à trouver en raison de la « situation économique qui affecte tout le monde », selon ce dernier.

Et pour grossir, il faut aussi tenir compte des éléments irritants comme les possibles coupures dans les subventions et le fait qu’elles ne soient pas adéquatement indexées, ainsi que les coûts de production qui explosent.

« Souvent, les sommes n’augmentent pas au rythme de l’inflation, alors que les coûts de production augmentent beaucoup au rythme de l’inflation », déplore Myriam Sénéchal.

« On a un événement qui a peut-être doublé en coûts dans certains postes budgétaires. Les cachets, les équipes logistiques et les locations de matériel augmentent tous en coûts année après année, ajoute-t-elle. Quand on fait des ententes sur trois ans, il n’y a pas d’ajustements par rapport à l’inflation qui sont prévus, donc ça nous pénalise. »

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