Un trou de 100 000 $ dans le budget du Festival de la chanson de Tadoussac

Par Renaud Cyr 1:10 PM - 11 février 2025
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Un manque à gagner du côté du Festival de la chanson de Tadoussac pousse l'organisation à tenir une campagne de sociofinancement ce printemps. Photo Terratributa.com

Le Festival de la chanson de Tadoussac mobilise l’aide du public pour la première fois de son histoire récente afin d’atténuer ses coûts de production. Il doit faire face à un trou de 100 000 $ dans son budget cette année.

Le temps où on levait de terre un festival avec une poignée de passionnés, quelques caisses de bières et un téléphone est bel et bien révolu. Les festivals doivent de plus en plus compter sur des subventions fédérales, provinciales et municipales qui, lorsqu’elles ne sont pas au rendez-vous, exposent leur fragilité.

Le Festival de la chanson de Tadoussac doit se tourner vers une campagne de sociofinancement qui sera organisée pour stabiliser ses frais d’exploitation en raison d’une subvention du gouvernement fédéral qui n’a pas été renouvelée cette année.

La directrice générale Myriam Sénéchal parle d’un trou dans le budget qui « a fait mal » à l’organisation, un 100 000 $ du Conseil des arts du Canada qui n’a pas été renouvelé.

« On a un déficit à rattraper. C’est sûr que notre budget est plus petit pour cette année, et il faut couper dans la majorité des postes budgétaires sans couper dans la qualité, ce qui est un défi en soi », révèle-t-elle.

C’est pourquoi l’organisation du festival a décidé de se tourner vers des idées « novatrices et originales » comme la campagne de sociofinancement, précise sa directrice.

La directrice générale du Festival de la chanson de Tadoussac Myriam Sénéchal, entamera son troisième festival. Photo Renaud Cyr

Pas de changement pour l’expérience client

Le Festival de la chanson de Tadoussac mise beaucoup sur son expérience client lors de ses éditions, précisément ce que Mme Sénéchal appelle « la petitesse » du festival.

Cette dernière indique qu’il n’y aura pas de changement dans l’expérience client dans l’édition de cette année, outre le fait qu’il y aura un peu moins de spectacles.

« Il y en a généralement autour de 60 ou 65, et on va redescendre autour de 50 spectacles cette année », dévoile la directrice.

« Ce sera un peu plus calme comme horaire, mais ça permet de rendre l’événement en mode pas trop pressé », ajoute-t-elle.

Le Festival prévoit même mettre en place un système de carte de membre qui lui permettra d’acquérir des « avantages de primeur et des rabais sur la billetterie » à l’avenir.

La campagne pour avril

La campagne de sociofinancement prendra son envol au mois d’avril, en même temps ou presque que le dévoilement de la programmation.

Elle aura comme objectif de récolter « autour de 25 000 $ » pour absorber une partie des coûts de production, et sera mise en branle en partie avec l’organisation spécialisée en financement participatif La Ruche Côte-Nord.

Myriam Sénéchal parle d’objets promotionnels comme des vêtements et accessoires de tous les jours à l’effigie du festival, ainsi que des activités diverses.

« On verra avec nos collaborateurs, mais il y aura des activités offertes dans la campagne. Il peut s’agir de billet de croisières aux baleines et des activités semblables », révèle-t-elle.