« Si, demain matin, le 60 % de leur besoin en aluminium, on arrêtait de leur envoyer, bien, les États-Unis se retrouveraient dans la merde », déclare François Legault à l’Assemblée nationale. Il répondait à une question du député péquiste Pascal Paradis, qui est loin d’être satisfait de sa déclaration.
Selon lui, le premier ministre semble prioriser de rassurer les Américains avant les Québécois.
« À Washington, le premier ministre a demandé la renégociation de l’Accord Canada—États-Unis—Mexique. Il a aussi dit, je le cite : on est prêt à beaucoup de compromis sur l’aéronautique, la forêt, peut-être dans la sécurité à long terme de l’aluminium. Est-ce [qu’on] va protéger ces trois secteurs », a demandé M. Paradis.
Ce à quoi M. Legault a affirmé avoir vu « une certaine inquiétude sur la dépendance des États-Unis à l’égard, en particulier, du Québec, à cause de l’aluminium, à cause de l’aéronautique », lors de ses rencontres à Washington.
« Ils nous ont répété qu’ils aimeraient ça, que le Québec et le Canada deviennent le 51e État des États-Unis. On leur dit qu’il n’en serait jamais question. Mais, c’est un peu normal qu’on essaie de trouver une entente pour rassurer les Américains », mentionne-t-il.
Toutefois, le député de l’opposition remarque que le premier ministre fait déjà trop de concessions au président Donald Trump.
« Il a également suggéré de taxer les exportations d’aluminium vers les États-Unis, un geste qui réduirait la compétitivité de l’économie de la Côte-Nord », écrit-il par courriel.
« Je veux rassurer tous les travailleurs, rapporte François Legault, il n’est pas question qu’on oublie puis qu’on ne défende pas tous les travailleurs du Québec. »
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