Anticosti

1,5 M$ d’investissement pour accueillir les « slow travelers »

Par Emelie Bernier 11:55 AM - 15 février 2025 Initiative de journalisme local
Temps de lecture :

Les premiers groupes de motoneigistes s'aventurent sur l'île cet hiver. Photo Fernand Marcoux, courtoisie

Fernand Marcoux et la petite équipe du Gîte du Copaco croient mordicus qu’Anticosti à tout pour plaire aux amateurs de « slow travel », cette nouvelle tendance à voyager pour s’émerveiller sans surcharger l’agenda. 

Anticosti n’est pas que le paradis des chasseurs et des pêcheurs et c’est sur cette affirmation que les propriétaires du Gîte du Copaco se basent pour construire une offre écotouristique quatre saisons. 

Le développement des activités se fera en plusieurs phases. Il y a quelques jours, les premiers clients d’un tout nouveau forfait « motoneige » ont complété, ravis, leur séjour.

« C’est une nouvelle activité qui est pour nous la première d’un projet de développement écotouristique beaucoup plus vaste à Anticosti », explique le propriétaire, Fernand Marcoux.

Écotouristique, la motoneige ? « On a pris le soin de sélectionner des motoneiges avec de petits moteurs économiques, un type de motoneige qui n’est pas fait pour s’énerver, mais pour rouler sur des chemins balisés. On a d’ailleurs obtenu récemment la certification Aventure Écotourisme Québec, nécessaire pour accréditer nos guides, qui sont tous formés en premiers soins en milieu éloigné », précise-t-il.

Le Gîte du Copaco offrait déjà des circuits de découverte de l’île en petit véhicule de type fourgonnette l’été. Cette offre sera maintenue, notamment pour des excursions à la célèbre chute Vauréal, mais s’ajoutera également la possibilité de circuler en VTT et en côte-à-côte.

Ce printemps, des vélos à roues surdimensionnées (fatbike) électriques seront mis à la disposition de la clientèle et il sera possible d’effectuer de la randonnée pédestre. L’hiver prochain, la raquette et le ski de fond s’ajouteront. Mais il faudra augmenter la capacité d’accueil. 

« Présentement, on est plafonné avec juste le gîte. Notre plan de développement implique la construction de trois chalets supplémentaires, pour augmenter l’offre d’hébergement. »

La Société du Plan Nord supporte le Gîte du Copaco dans ses démarches dont le coût est évalué, au bas mot, à 1,5 million $. 

« Cette année, la SPN nous appuie via l’Incubateur-accélérateur nordique pour le développement de notre projet incluant la construction des chalets. C’est un support apprécié ! Oui, il y a de l’argent, mais aussi des contacts avec des consultants, des financiers, pour ficeler le projet de façon intéressante et aller un peu plus loin », explique M. Marcoux.

Ce dernier croit « énormément » au potentiel hivernal de l’île. Et la nomination à titre de patrimoine mondial n’est pas étrangère à son enthousiasme.  

« Je pense que depuis la nomination UNESCO, ce qui change, c’est que les gens qui voyaient ça comme le paradis de la chasse et de la pêche réalisent qu’il y a autre chose. On mise beaucoup sur la tendance “slow tourisme“, les visiteurs qui veulent ralentir, découvrir l’île, apprécier la beauté de la nature… C’est cette clientèle qu’on vise. »

Pour le moment, le gîte du Copaco est à peu près le seul hébergement disponible sur l’île à partir de mi-décembre.

Les équipements pourraient, éventuellement, être mis à la disposition de visiteurs hébergés à l’extérieur des infrastructures de Copaco.

« Pour le moment, on suit le rythme de notre capacité d’accueil touristique pour faire évoluer nos projets », conclut Fernand Marcoux. 

Le gîte emploie deux personnes l’hiver, plus deux guides. Six employés y travaillent l’été. 

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires