La MRC veut plus de transparence

La MRC de La Haute-Côte-Nord veut un droit de regard sur les activités de la Sûreté du Québec sur son territoire. Photo SQ
La MRC de La Haute-Côte-Nord trouve que les coûts à débourser pour les services de la Sûreté du Québec (SQ) sur son territoire sont trop élevés, et exige un droit de regard sur ses activités.
Une résolution a été adoptée à cet effet à la dernière séance du conseil des maires du 18 février, et elle sera transférée au bureau du ministère de la Sécurité publique.
La préfète de la MRC, Micheline Anctil, a indiqué au public qu’il s’agissait d’une démarche motivée par « des coûts qui sont fort importants », qui sont doublés d’une absence d’un droit de regard.
Les factures que reçoivent les municipalités ne contiennent pas plus que le montant à payer, et c’est pourquoi les autres MRC favorables seront rameutées pour passer le message au ministre François Bonnardel.
« On demande de contribuer avec l’argent de nos contribuables de façon importante à un service qui nous concerne, alors que nous n’avons pas d’informations sur l’organisation », a mis de l’avant Micheline Anctil.
De grosses augmentations
Le cadre de gestion de la Sûreté du Québec fait état d’un total de près de 450 millions de dollars de recettes en facturation des municipalités partout au Québec, et celles-ci, comme tout le reste, augmentent à vitesse grand V.
En partenariat avec la Fédération québécoise des municipalités (FQM), la MRC voudrait qu’une firme externe donne un coup de vadrouille dans les réglementations afin de limiter les augmentations et ainsi « économiser plusieurs millions de dollars ».
« Ce qu’on avait au dossier, c’est qu’il y avait un certain engagement d’un plancher qui était de 2 % et d’un plafond qui était de 7 %. À l’heure actuelle, on se situe davantage vers le 7 % que vers le 2 % », a précisé la préfète.
La moyenne des augmentations s’élève à 6,47 % partout à travers la province cette année.
Pas satisfaite
Questionnée à savoir si la MRC était satisfaite, outre ses coûts, des services rendus par la SQ, Micheline Anctil ne passe pas par quatre chemins. « Non, pas nécessairement », a-t-elle répondu.
« Ce qu’il faut retenir, c’est que la contribution des municipalités à une telle entente de service avec la SQ était quand même majeure, alors qu’on n’a pas d’informations venant de l’interne concernant la gestion, les conventions collectives, le déploiement de ressources et la formation », a spécifié la préfète.
Cette dernière a toutefois indiqué que le comité de sécurité publique sur lequel la MRC travaille avec la SQ remplit ses fonctions. « On a une table de travail où ça va bien, mais les discussions ne sont pas d’ordre administratif ou financier », a souligné Mme Anctil.
Il s’agit d’une première étape politique pour la MRC de La Haute-Côte-Nord, et la FQM qui parle en son nom avait déjà tenté d’avoir des informations et des comptes-rendus.
Ces démarches se sont toutefois avérées être infructueuses, aux dires de la représentante des élus.
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