Une clinique mobile pour soigner les animaux de la région

Par Renaud Cyr 7:00 AM - 26 février 2025
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La docteure Véronique Sareault (à droite) et son assistante Lucie Jobin (à gauche) reviendront faire leur tour dans la région au printemps. Photo courtoisie

Les propriétaires d’animaux de la Haute-Côte-Nord ont pu compter une fois de plus sur un ange vétérinaire en la personne de Véronique Sareault. La propriétaire de l’unité vétérinaire mobile Vetlife était de passage aux Escoumins cette semaine. Pour ceux qui n’ont pas pu obtenir de rendez-vous, sachez qu’elle sera de retour très bientôt.

C’est quand elle est venue passer des vacances en famille aux Escoumins il y a quelque temps que la vétérinaire a été charmée par la région et ses habitants.

« Je suis tombée en amour avec le coin et les gens. En parlant avec les gens, j’ai pris connaissance des problèmes de distance avec les services de vétérinaires », raconte celle qui cumule plus de 20 ans d’expérience.

« De fil en aiguille, l’idée est née aux Escoumins. Quand je suis revenue de là un mois après, j’ai lancé mon projet et un an plus tard, j’avais ma van aménagée », dévoile Véronique Sareault.

Et pour ceux qui connaissent le matériel qu’il faut pour traiter pitou et minou, l’attirail que contient la fourgonnette Vetlife a de quoi impressionner.

Une clinique sur roues

Le matériel contenu dans la fourgonnette permet à la docteure et à son assistante de réaliser à peu près n’importe quelle opération à l’intérieur même de l’habitacle arrière.

Il n’y a pratiquement pas de limite, sauf peut-être « un chien grand danois sur le dos avec les 4 pattes en l’air », estime avec humour Dre Sareault.

La clinique mobile de Vetlife est équipé pour plusieurs types d’intervention. Photo courtoisie

Les rendez-vous octroyés aux propriétaires d’animaux seront menés dans les locaux de l’aréna ainsi que dans la fourgonnette, et couvrent un éventail assez large allant de suivis médicaux jusqu’aux chirurgies en passant par les consultations.

« Ce que l’on fait beaucoup, ce sont des stérilisations. Mais ça peut être n’importe quel autre problème comme les excisions de masses, des pierres dans la vessie ou les ulcères par exemple », illustre la docteure.

Le matériel pour les prises de sang, l’analyse d’urine et les échographies font également partie du large assortiment de services de Vetlife.

Solution unique

Quiconque possède un animal de compagnie en Haute-Côte-Nord a été un jour ou l’autre indisposé par l’absence de services vétérinaires dans la région.

Quand les cliniques existantes ne prennent plus de nouveaux clients, elles ferment leurs portes en raison de la pénurie de vétérinaires, qui prennent un temps de formation important et qui ressortent de l’école diplômés sans le sou.

Cependant, le monde de la médecine vétérinaire change progressivement de visage, et Véronique Sareault a foi en la relève.

« Si je n’étais pas toute seule à le faire, ça pourrait être quelque chose d’intéressant, car il y aurait un service sur une base régulière », croit-elle.

« Et en plus, s’ouvrir une clinique en sortant de l’université, c’est compliqué. En n’ayant pas de local commercial en location, on sauve des coûts, mais il faut quand même équiper la fourgonnette à un niveau semblable de celui d’une clinique de deux vétérinaires », mentionne-t-elle.

Le temps le dira, mais, pour l’instant, la vétérinaire croit que cette méthode permet d’aider les propriétaires d’animaux en région éloignée comme la Côte-Nord.

De l’intérêt à la tonne

Véronique Sareault a eu toute une surprise en faisant part de l’intention de Vetlife d’aller aux Escoumins en novembre sur Internet.

« On ne s’attendait pas à ça, et ça nous a agréablement surpris toutes les deux », raconte-t-elle.

Elle a même dû changer de méthode de prise de rendez-vous de téléphonique à électronique, car les deux associées étaient sans cesse sollicitées.

« En 48 heures, notre répondeur était plein. On était plus capable de travailler tellement le téléphone sonnait », se souvient Dre Sareault.

La clinique Vetlife a reçu une centaine d’inscriptions encore cette fois-ci, et révèle que personne n’a jamais annulé son rendez-vous ou ne s’y est pas présenté. L’équipe reviendra probablement « à la fin mars ou au début avril » pour assurer une couverture de manœuvres davantage estivales comme les antiparasitaires contre les puces et les tics.