Un centre contre la toxicomanie chez les jeunes autochtones en tournée sur la Côte-Nord

L'équipe Walgwan avec une convive, lors de l'événement d'accueil du 26 février. (De gauche à droite, Isabelle Rancourt, coordonnatrice de projet, Brigitte Mckenzie enseignante à l'école Tshishteshinu, Melissa Henry, conseillère en après soins et travailleuse de proximité, Lucy Casey-Campbell, enseignante de l’équipe de soutien. Photo Lucas Sanniti
Un centre de traitement de la toxicomanie pour adolescents autochtones, basé à Gesgapegiag, visite les écoles Uashat mak Mani-utenam, cette semaine, pour tendre une oreille attentive et contribuer à bâtir un filet de sécurité communautaire pour les jeunes et leurs familles.
Le Centre Walgwan accueille, depuis 1996, des jeunes de 12 à 17 ans issus des Premières Nations aux prises avec des problèmes de dépendance et de toxicomanie. Il adopte une approche holistique qui respecte la culture et la spiritualité traditionnelles.
Dans le cadre d’un projet pilote, le centre se déplace sur la Côte-Nord pour faire connaître ses services et créer un lien de confiance avec la population et le milieu communautaire.
« Le roulement de personnel fait en sorte que, parfois, les membres du milieu oublient que l’on existe », partage Lucy Casey-Campbell, enseignante dans l’équipe de soutien du Centre Walgwan. « On veut rappeler qu’on est là. »
Ce projet cherche ultimement à créer un comité de co-création formé de représentants de services sociaux, scolaires et policiers, ainsi que des aînés, des familles et des jeunes ayant fréquenté le Centre Walgwan.
« L’idée, c’est de rassembler tout le monde de la communauté pour se soutenir mutuellement », explique Isabelle Rancourt, coordonnatrice de projets au Centre Walgwan. « C’est de partager des valeurs de respect, de mutualité et d’apprentissage, tous ensemble, pour créer ce filet de sécurité pour les jeunes et les familles. »
Soutien
La création de ce comité viendra, entre autres, favoriser le retour dans les communautés des jeunes ayant fréquenté le Centre Walgwan et soutenir leurs familles.
« On s’est rendu compte que le moment où les jeunes vont au Centre Walgwan, leur consommation et leur santé mentale vont mieux », remarque Isabelle Rancourt. « Mais au moment où ils retournent dans leur communauté, c’est plus difficile, car les familles ne savent pas forcément comment les soutenir ou aller chercher de l’aide », poursuit-elle.
Le Centre Walgwan espère étendre cette initiative dans plusieurs autres communautés autochtones du Québec, sur une période de deux ans.
Pour la première phase du projet, l’équipe était de passage à Kawawachikamach et à Matimekush-Lac John en début février. Présente à Uashat mak Mani-utenam du 24 au 28 février, elle organisait une rencontre ouverte au public le 26 février au shaputuan de l’école Tshishteshinu à Mani-utenam. Une autre rencontre aura lieu le 28 février, au shaputuan de l’école Manikanetish, à Uashat.
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