Transférer des femmes enceintes de Sept-Îles vers un autre hôpital situé à plus de 230 km, par autobus, « ne fait aucun sens », déplore le maire Denis Miousse, dans une lettre envoyée, lundi, au ministre de la Santé.
« Vous viendrait-il à l’idée, Monsieur le Ministre, de transporter des femmes enceintes de Québec à Montréal en autobus ? Probablement pas. Alors pourquoi sur la Côte-Nord ? », questionne le maire de Sept-Îles, dans la lettre transmise au Cabinet du ministre de la Santé, Christian Dubé.
Devant l’absence planifiée de gynécologues du 28 février au 3 mars en soirée, le CISSS Côte-Nord organisait le transfert de patientes enceintes à terme, en autobus, vers Baie-Comeau, révélait Le Nord-Côtier, la semaine dernière.
C’est finalement un « coup de chance » de dernière minute qui a sauvé la découverture en gynécologie envisagée pour plus de trois jours à Sept-Îles. Une chirurgienne dépanneur, et non un gynécologue, a assuré la couverture, permettant une intervention en cas d’urgence. Un autre chirurgien a été trouvé pour une découverture aussi prévue du 8 au 14 mars.
Les recherches pour des gynécologues se poursuivent. D’autres découvertures sont prévues par le CISSS dans les prochains mois.
« Advenant le cas où cette solution de remplacement ne pouvait être mise en œuvre lors d’une prochaine découverture en gynécologie et que le transfert de patientes de Sept-Îles et de l’Est de la Côte-Nord devait à nouveau être envisagé, nous tenons à réaffirmer qu’effectuer ces transferts en autobus demeure tout à fait inacceptable », affirme le maire dans sa lettre, soulignant la présence d’aéroport à Sept-Îles et Pointe-Lebel.
Denis Miousse demande au ministre Christian Dubé d’intervenir auprès des gestionnaires du CISSS de la Côte-Nord, afin que le transport de femmes enceintes ou de tout autres patients ayant besoin de soins particuliers, ne soit plus envisagé par autobus.
Il demande aussi la mise en place d’une solution pérenne, pour éviter de nouvelles découvertures au Centre mère-enfant de Sept-Îles, qui dessert également la clientèle de Port-Cartier, de la Minganie et de la Basse-Côte-Nord.
Il souligne au passage qu’encore personne n’a été nommé officiellement au poste de PDG du CISSS de la Côte-Nord, à la suite « du départ inattendu de madame Asselin ».
Le Conseil des ministres a mis fin à son contrat en octobre dernier, en marge de la crise santé qui frappe la Côte-Nord.
« Une telle organisation, dans un aussi grand territoire que le nôtre et avec les enjeux que traverse le milieu de la santé et des services sociaux, a besoin de tous ses dirigeants pour mener à bien sa mission et offrir aux Nord-Côtières et aux Nord-Côtiers les services qu’ils sont en droit de s’attendre », plaide M. Miousse.
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