Trois communautés autochtones de la Côte-Nord dénoncent un projet minier

Bureaux administratifs d'ITUM sur le boulevard Montagnais. Photo archives
La Nation innue de Uashat mak Mani-utenam, la Nation innue de Matimekush-Lac John et les Naskapis de Kawawachikamach s’opposent fermement au projet de mine de fer « Joyce Lake » de la compagnie Century Global Commodites Corporation, au Labrador.
Les trois nations se sont unies pour s’opposer à ce projet en raison de ses impacts environnementaux qui seraient « dévastateurs et irréversibles ».
Selon les trois nations, le projet « Joyce Lake » viendrait détruire le lac Joyce et les étangs avoisinants pour les remplacer par une mine à ciel ouvert. Une montagne de stériles, la construction d’une jetée rocheuse de 1,2 km traversant le lac Iron Arm, ainsi que l’aménagement de plusieurs routes totalisant 46,6 km viendraient aussi empiéter sur l’habitat faunique.
« Ce projet est incompatible avec la préservation de notre territoire et de notre culture. Nous exhortons la minière Century à l’abandonner officiellement et nous lançons un appel aux investisseurs de se désengager face à la minière. Jamais il n’y aura d’acceptabilité sociale à l’égale du projet de mine de fer Joyce Lake », remarque le chef de Uashat mak Mani-utenam, Mike Mckenzie, dans un communiqué de presse.
Protéger le territoire
La cheffe du Conseil de la Nation Naskapi de Kawawachikamach, Louise Nattawappio, a pour sa part remarqué que « Plusieurs de [ses] membres possèdent des camps et des chalets devant les installations projetées » et que le lac Iron Arm est un endroit de transfert de connaissances traditionnelles et spirituelles important pour leur nation.
Les trois communautés soutiennent également que le projet Joyce Lake a fait l’objet d’un processus d’évaluation d’impact du Canada et de Terre-Neuve que la minière aurait « complètement bâclé ».
Elles ajoutent qu’elles n’ont rien contre les projets de développement, à condition qu’ils soient réalisés dans le respect de l’environnement, de manière durable et responsable.
« Le territoire fait partie de notre identité et est essentiel à notre bien-être. Nous refusons de le sacrifier pour un projet qui comporte de trop grands risques et impacts environnementaux. À nos yeux, le projet de mine de fer Joyce Lake est tout à fait inacceptable », a tranché le chef de Matimekush-Lac John, Réal McKenzie, dans le même communiqué.
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.