Services aux femmes enceintes : le maire Miousse ne démord pas

« Si vous êtes dans un autobus, qu’il n’y a pas de réseau cellulaire et qu’il arrive quelque chose à une de ces femmes-là, c’est inacceptable, ça n’a pas de bon sens », a martelé à nouveau, Denis Miousse, jeudi. 

Le maire de Sept-Îles a reçu seulement un accusé réception de sa missive envoyée lundi, au ministre de la Santé, Christian Dubé. Les voix des préfètes de la Minganie et de la Basse-Côte-Nord s’ajoutent désormais à la sienne, pour réclamer des solutions à la pénurie de gynécologues qui frappe le Centre mère-enfant de Sept-Îles. C’est lui qui dessert les patientes, de Sept-Îles à Blanc-Sablon. 

« Je ne sais pas ce qui se passe avec Santé Québec, mais je ne trouve vraiment pas ça correct de leur part de nous laisser dans le néant comme ça, et surtout, d’organiser un nouveau transfert de patientes vers Baie-Comeau », a déploré M. Miousse.

Jeudi, le CISSS Côte-Nord a parlé d’un « déplacement de manière préventive » qui avait été recommandé à une dizaine de patientes, « sur la base d’une évaluation clinique », pour expliquer l’organisation en cours d’un transfert de ces femmes vers l’Hôpital de Baie-Comeau, à 230 km de celui de Sept-Îles. 

Le CISSS a indiqué que « plusieurs moyens de transport » étaient en évaluation. Des demandes d’escortes ont notamment été logées auprès du service ambulancier de Paraxion.

« Si toutes les options sont sur la table, qu’ils prennent la bonne et que ce soit en avion », a rétorqué le maire, qui est aussi l’ancien président du conseil d’administration du CISSS de la Côte-Nord. « Le CISSS connaît déjà les périodes de découvertures au Centre mère-enfant. Selon Christian Dubé, il y a huit gynécologues dépanneurs. Que le CISSS puisse trouver les bonnes personnes au bon moment, pour venir faire du remplacement », a-t-il dit.   

De son côté, Santé Québec n’a pas encore répondu à nos questions dans ce dossier.

Faute de service, des Nord-Côtières enceintes transférées la Journée des droits des femmes