Le Carnaval de Tadoussac était de retour pour une 4e édition cette année, et c’était sa première fois en tant qu’organisme à but non lucratif. L’organisation désire prendre de l’ampleur avec cette structure tout en gardant son cachet unique de fête de village basé sur la participation citoyenne.
Bruno Forest, qui pilote le Carnaval en tant que membre du comité organisateur depuis 2022, est maintenant sur son X en termes d’organisation.
Au départ, le Carnaval était une initiative municipale de 2022 à 2023 et, en 2024, les bénévoles l’ont repris en mode « spontané » en s’organisant avec l’Auberge de jeunesse de Tadoussac, comme le rappelle l’organisateur.
Pour une première fois cette année et pour son avenir, le Carnaval s’est incorporé en tant qu’organisme afin de faciliter l’administration et l’organisation. « On veut commencer à se structurer pour que ça devienne plus facile à gérer dans les années futures », fait savoir Bruno Forest.
Rester local
Pour Bruno Forest, l’aspect local reste très intéressant pour les résidents et les gens de l’extérieur.
Il raconte comment il a rencontré un groupe venu de la ville de Québec durant l’événement qui a beaucoup apprécié le côté spontané et organique de la semaine.
« Ils sentent qu’il y a l’amour d’un village derrière l’événement, et c’est ça qu’ils viennent chercher. En termes de marketing, c’est gagnant de rester petit », estime-t-il.
Toujours dans le souci de rester accessible, Bruno Forest identifie la diversité d’activités comme une force incontournable du carnaval.
« On veut que ça fasse tripper autant l’artiste un peu bohème que le passionné de scie à chaîne. C’est plaisant pour nous que le village ait un événement où tout le monde peut vibrer au même rythme », détaille-t-il.
Pour la suite, Bruno Forest affiche son intention de « faire grossir et rayonner » le carnaval de Tadoussac sans toutefois que l’événement devienne corporatif.
Participation citoyenne
Dans la lignée du Carnaval de Québec lancé en 1955, une vague de carnavals de village a balayé la province et Tadoussac a eu le sien tout au long des années 1960 jusqu’à ce qu’il soit progressivement abandonné par les bénévoles dans les années 1990.
Inspiré par la construction de châteaux en neige lorsqu’il travaillait à la Municipalité, Bruno Forest décide de relancer le carnaval avec une formule moderne, mais qui garde le traditionnel défilé.
« À la salle des loisirs, j’ai retrouvé la tête de l’ancien bonhomme Carnaval de Tadoussac et des photos d’époque. Il y avait des activités de toutes sortes et c’était un événement qui appartenait aux gens du village », raconte-t-il.
L’organisateur met en lumière comment les bénévoles, qui sont plus qu’une cinquantaine, font vivre le festival qui propose des activités journalières pour tout le monde durant la semaine de relâche. « C’est une fête, mais c’est aussi une corvée d’une certaine façon », lance-t-il avec une touche d’humour.
Modèle exportable ?
Questionné à savoir si ce modèle basé sur un organisme pourrait être exportable et appliqué dans d’autres municipalités aux prises avec des problèmes de main-d’œuvre, Bruno Forest y va d’un simple mot d’ordre.
« Ça demande beaucoup de motivation et d’énergie. Il faut qu’il y ait des gens dans le village qui soient prêts à s’investir là-dedans », fait-il remarquer.
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