Eaux usées : au tour de Forestville d’être analysée

Les installations d'assainissement des eaux usées de Forestville seront analysées. Photo Johannie Gaudreault
Le ministère de l’Environnement a entrepris un grand chantier en 2020, celui de rendre conformes les systèmes d’assainissement des eaux usées de toutes les municipalités du Québec. C’est maintenant au tour de la Ville de Forestville de prouver que ses installations respectent les normes.
L’instance municipale doit obtenir son Attestation d’assainissement municipal. « Ça concerne nos rejets à partir de la station de pompage. C’est vraiment les rejets d’eau dans le fleuve », a précisé la mairesse Micheline Anctil, lors de la séance du conseil municipal du 11 mars.
L’Attestation d’assainissement municipal est un document légal permettant d’encadrer l’exploitation d’un ouvrage municipal d’assainissement des eaux usées, comme l’indique le ministère.
« Ils vont inspecter nos installations, nos façons de faire et nous devons avoir l’attestation comme de quoi on respecte les conditions dans la gestion des eaux usées », a expliqué Mme Anctil.
La dernière attestation qui avait été demandée à la Ville de Forestville date de plusieurs années, selon l’élue. « Pour les plus anciens, c’est du temps où il y avait une station de pompage sur la rue Martel. Ça fait un bon moment que ce n’est plus là alors je pense au moins 25 ans. »
Afin de répondre aux exigences du ministère et mettre la main sur son attestation, la Ville de Forestville a conclu un contrat de gré à gré avec EMS au montant de 17 450 $ afin de réaliser ce mandat.
« Ils vont analyser la documentation, regarder notre schéma d’écoulement des eaux usées, préparer les tableaux en conséquence et mettre à jour toute la documentation », a soutenu la mairesse ajoutant que la somme nécessaire était prévue au budget 2025.
Confiance
Il est trop tôt pour dire si la Ville de Forestville répondra à toutes les exigences de l’Attestation d’assainissement municipal, mais Micheline Anctil est confiante quant à la conclusion.
« On pense qu’on a des installations à la fine pointe. Nos stations de pompage, on les surveille, les travaux publics sont très vigilants autant sur l’eau potable que les eaux usées. On espère qu’on va obtenir notre certification aisément », a-t-elle mentionné.
Toutefois, si des éléments sont pointés du doigt, les élus sont prêts à agir rapidement. « Le conseil a besoin de savoir le plus rapidement possible s’il y a des normes qu’on ne rencontre pas pour apporter des correctifs. Notre but c’est que nos opérations soient faites dans les règles de l’art. On ne veut pas être délinquant », a déclaré Mme Anctil.
En savoir plus*
L’Attestation d’assainissement municipal permet notamment de fixer des normes de rejet et de débordement plus restrictives que les normes minimales ainsi que d’établir des normes de rejet portant sur des paramètres qui ne sont pas visés par le Règlement sur les ouvrages municipaux d’assainissement des eaux usées (ROMAEU).
L’attestation peut être modifiée en tout temps et doit être révisée minimalement tous les dix ans. Cela permet d’assurer une évolution des exigences environnementales en fonction des connaissances acquises, de la disponibilité des technologies, du contexte de chaque municipalité et des besoins spécifiques de protection des milieux récepteurs.
L’attestation constitue donc un outil pour l’instauration d’un processus d’amélioration continue des rejets. À titre d’exemple, elle peut établir une norme de phosphore pour assurer la protection des cours d’eau contre les algues bleu-vert. Ce type d’outil est aussi utilisé ailleurs dans le monde afin de prévenir la détérioration de la qualité de l’environnement.
* Source : ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.